Site des ballastières de Toulouse : une décision sera prise début 2014

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Le secrétariat permanent pour la prévention des problèmes industriels (SPPPI) s’est réuni le 1er juillet 2013 pour faire le point sur l’avancement des travaux menés par l’Etat sur le site des Ballastières à Toulouse, avec la collaboration des  services du ministère de la Défense (DGA), responsable de l’exploitation de ce site.

Participaient notamment à cette réunion des représentants des associations de protection de l’environnement, des représentants des riverains et des représentants des CHSCT d’établissements riverains.

Pour le ministère de la Défense, la réhabilitation du site constitue un défi non seulement technique mais également écologique, puisque, avec l’arrêt de toute activité industrielle il y a trente ans, la faune et la flore ont prospéré sur ce site désormais classé Natura 2000.

Depuis 2004, le site a été sécurisé et les études menées par des sociétés indépendantes ont permis d’évaluer la quantité de produits concernés et montré la sûreté du stockage actuel et la possibilité, sous certaines conditions, de conduire des travaux de réhabilitation tout en préservant la faune et flore, très riche.

Le ministère de la Défense a confié la réalisation  d’études et de pilotes à un groupement d’industriels constitué par les sociétés Pyrotechnis, SNPE matériaux énergétiques, ANTEA, GRS Valtech et SEDE Véolia.

Ces études, en laboratoire et à l’échelle semi-industrielle, portent notamment sur la réalisation d’une installation d’extraction des poudres, l’élaboration de mélanges inertes et le transport des matières. Les résultats partiels de ces études sont positifs, en particulier :

–  La faisabilité de la séparation des poudres des matières inertes, sur les berges et dans les sédiments au fond des ballastières, s’est montrée concluante ;

–  Un conditionnement a reçu un agrément réglementaire permettant d’assurer, le cas échéant, le transport par route des poudres, sous eau et en sécurité, vers un site de destruction ;

–  Les analyses sanitaires réalisées en zone nord ont  montré que cette partie du site est compatible avec les travaux de traitement des poudres ;

–  Les simulations de l’évolution du niveau d’eau dans les ballastières en cas de sécheresse montrent que les conditions de sécurité sont toujours maintenues : les niveaux d’eau restent au-dessus du fond le plus élevé de chacune des ballastières ;

–  La faisabilité de l’assèchement partiel et volontaire des ballastières pour procéder l’extraction des poudres est validée ;

–  Enfin, l’un des défis technologiques consistant en  la réalisation d’un mélange à base de poudres, au caractère inerte et ceci de manière irréversible, a été atteint et permet d’envisager le traitement des poudres à l’échelle industrielle dans des conditions de sécurité optimales.

Une étude complémentaire, confiée à la société IDE Environnement, implantée à Toulouse, et à Bertin Technologies, a été lancée en mai 2013 pour  appréhender l’impact que pourrait avoir un projet de téléphérique passant au-dessus du site, sur les opérations de traitement des poudres contenues dans les ballastières.

Il convient également de rappeler deux points évoqués à l’occasion de la dernière réunion du SPPPI de juin 2011 :

–  Concernant l’évolution des niveaux d’eau des ballastières au cours du temps, les relevés effectués quotidiennement montrent qu’au cours des 10 dernières années, les niveaux d’eau des ballastières se sont maintenus nettement au-dessus du fond le plus élevé de chacune des ballastières ;

–  Concernant la zone nord, les recherches bibliographiques n’ont permis de retrouver aucune information sur l’enfouissement éventuel de munitions après la Première Guerre mondiale.

En outre, des investigations par détection magnétométrique ont permis de couvrir, par mesures ponctuelles, l’ensemble de la zone Nord. Par ailleurs, l’emplacement central d’une supposée gravière a été investigué sur toute sa superficie. Les résultats n’ont révélé aucune présence d’enfouissement de stock de munitions.

Les conclusions finales des études en cours seront connues en septembre 2013 et permettront de finaliser le dossier de choix en vue d’une prise de décision début 2014.

 

Communiqué de presse

Vidéo tournée le 15 octobre 2010


Les 5000 tonnes qui font trembler Toulouse par ToulouseInfos