Rio loco : Tego Calderon en tête d’affiche de ce samedi

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Au programme de ce 3ème jour de Rio Loco : 4 nouveaux concert avec comme tête d’affiche à 22h le prince du reggaeton Tego Calderon. Voir le programme.

Ce soir, le Rio Loco vous propose à 18h30 la révélation électro-calypso Fimber Bravo, à 20h les Rois de la Jungle The Lions, à 22h le prince du reggaeton Tego Calderon et à 23h30 l’inclassable rock cubain Marc Ribot y Los Cubanos Postizos.

Focus sur Tego Calderon

Si le nom de ce rappeur latino ne vous dit rien, il n’en est pas de même à Porto Rico et sur le continent latinoaméricain. Le dernier album de Tego Calderon, « OG – The Original Gallo del Pais », a été nominé pour le Latin Grammy Awards du Meilleur Album Urbain 2012. Artiste charismatique, Tego Calderon est la star du reggaeton, un genre musical né au début des années 90 à Porto Rico. Mélange de raggamuffin et de hip hop, chanté en espagnol, le reggaeton sert habituellement des textes prétentieux et misogynes. 
Voilà un premier point de discorde avec Tego Calderon, qui s’est toujours volontairement écarté du côté matérialiste et commercial du reggaeton, pour se consacrer à un style proche des sources de ce courant, né du chant contestataire de la classe ouvrière et des immigrés jamaïquains de l’île.

Tego Calderon a pour habitude de ne pas mâcher ses mots. Ses critiques envers le gouvernement, ses proses sur l’inégalité sociale et ses concerts dans les quartiers les plus pauvres ont fait grimper son audience en flèche.
Utilisant l’argot des quartiers populaires où il a grandi, Tego Calderon dénonce sans détour sur fond de rumba ou de salsa : « Dans cette sombre histoire, t’as échangé nos chaînes pour des menottes / J’suis nègre, fier de mes racines, de mes lèvres et de mes grosses narines (…) ». Son premier album « El Ayabarde » – en français « la petite fourmi rouge », une espèce typique de Porto Rico, et un surnom donné par sa grand-mère – sorti en 2002, s’est écoulé 200 000 exemplaires en six mois.

Derrière son look de mauvais garçon, Tego Calderon, ancien livreur, chauffeur de taxi et danseur, fait aujourd’hui figure d’artiste propre sur lui, fervent militant de l’indépendance artistique. Son dernier album, El que sabe sabe, a été enregistré dans son nouveau studio d’enregistrement de Porto Rico. Sorti en mars 2013, c’est aussi la première production de son propre label Jiggiri Records. Une manière de se réapproprier sa production artistique et de s’éloigner un peu plus de la pression commerciale.
Après avoir conquis les charts américains et espagnols, Tego Calderon s’attaque pour la première fois à la France, à Toulouse !

 

Guillaume Truilhé avec communiqué