Toulouse : Rassemblement devant la préfecture suite à l’arrestation d’un sans-papiers

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Le collectif Toulouse Ouverture 7 s’est rassemblé mercredi devant la préfecture de Toulouse pour dénoncer l’intervention des forces policières contre un sans-papiers d’origine algérienne.

Une cinquantaine de personnes étaient rassemblées devant la préfecture de Toulouse, le mercredi 29 mai, répondant à l’appel de l’association TO7, communément appelé la maison des chômeurs. « Nous demandons à rencontrer le préfet, suite à l’arrestation d’un des adhérents de l’association, mercredi 22 », explique Christophe Cousinié, responsable de TO7. La personne inquiétée, un sans-papiers d’origine algérienne d’une trentaine d’années, se rendait au cours d’alphabétisation auquel il est inscrit depuis un an. Quatre policiers l’emmènent en garde-à-vue malgré l’opposition des salariés. L’homme a ensuite été libéré à l’issue de la garde à vue. « En 30 ans, jamais TO7 n’avait subi une telle méthode policière. Jamais ce lieu qui offre une rare pause n’avait été inquiété » ont protesté les membres de l’association dans un communiqué.

« Le phénomène s’était déjà produit dans d’autres associations mais sous des gouvernements plus répressifs », déclare Cristophe Cousinié. Plusieurs associations étaient donc mobilisées mercredi pour soutenir TO7, à l’instar de la Maison de quartier de Bagatelle.

Reçu jeudi par le directeur de cabinet du Préfet, le responsable se dit soulagé. « On nous a expliqué que ces contrôles devaient garantir la sécurité du quartier. Il a regretté qu’ils aient eu lieu devant l’association…On ne devrait plus avoir de problèmes ».

Depuis près de 30 ans, l’association accueille des chômeurs ou des travailleurs précaires.  « C’est un lieu de rencontre, où les gens peuvent de poser, prendre un café », explique Loubna Benahmed, militante de TO 7. Ce type d’arrestation « peut remettre en cause la paix des lieux et dissuader le public de venir » s’inquietent les membres de l’association.

 

Article de Alexandre Blenzar