Martin Malvy : « Midi-Pyrénées ne peut pas se satisfaire d’un TGV au rabais »

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Réagissant au rapport de Jean-Louis Bianco remis ce lundi au Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, Martin Malvy, président de la Région Midi-Pyrénées, a déclaré :

 

« Jean-Louis Bianco recommande la réunification de la SNCF et RFF au sein d’un service public intégré. Les Régions le préconisaient depuis longtemps. Le système actuel est, me semble-t-il, à l’origine de lenteurs, de complexités supplémentaires dans un secteur déjà difficile, et de surcoûts avérés. Ce pôle public doit permettre de clarifier les rôles, simplifier la gestion du réseau, et surtout – je l’espère – gagner en efficacité notamment pour les usagers TER. »

« Concernant la LGV, Toulouse,  4ème ville de France, ne peut pas rester à l’écart du réseau européen à grande vitesse, a ajouté le président de Midi-Pyrénées. Les travaux sont de toutes façons commencés entre Tours-Bordeaux et notre participation financière – déjà engagée – a toujours été conditionnée au prolongement de la ligne à grande vitesse jusqu’à Toulouse. Le président de la République a lui-même confirmé en janvier dernier l’unité de la ligne Paris – Bordeaux – Toulouse. Dans ces conditions, les hypothèses envisagées par ce rapport ne nous concernent pas. Si ce projet devait être remis en cause, nous nous retirerions immédiatement du financement de la liaison Tours-Bordeaux et nous demanderions le remboursement de ce que nous avons déjà payé hors de nos limites administratives. »

Et de conclure: « L’étude d’une offre alternative entre le TGV et le TER entre Bordeaux et Toulouse n’est pas envisageable. Je rappelle que cette solution a été examinée sur l’axe Bordeaux -Toulouse. Le résultat était sans appel: de 1.5 milliards d’euros à 4 milliards d’euros de dépenses pour un gain de temps marginal estimé à 10 min par rapport à la situation actuelle (contre 58 minutes en vitesse TGV). Cette solution laisserait Toulouse à 4 heures de Paris, donc toujours au-dessus du seuil de 3 heures, ne permettant pas la compétition avec l’avion et relançant ainsi la question d’un second aéroport. Midi-Pyrénées ne peut pas se satisfaire d’un TGV au rabais que je récuse sans appel non seulement pour cette raison majeure mais parce qu’il bloquerait à jamais le développement du rail dans le Grand Sud. »

 

Communiqué de presse