Michel Rocard : « l’humanité se suicide »

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Ce mercredi, Michel Rocard était au Mirail pour une conférence dans le cadre des mercredis de la connaissance et des cafés géographiques. En sa qualité d’ambassadeur chargé des négociations internationales relatives à l’Arctique et l’Antarctique, il est intervenu pour parler géopolitique des pôles.

 

« L’humanité se suicide ». L’ancien premier ministre commence fort son intervention en expliquant prendre la parole un jour de deuil. Le Parlement Européen venant d’ajourner une réforme du système de quota d’émission de gaz carbonique. « Un vote qui met un terme à l’entreprise de l’humanité de combattre l’effet de serre», s’attriste le socialiste. Et d’ajouter « le degré de gravité n’a pas un grand rapport avec l’affaire Cahuzac qui occupe pourtant tout nos journaux ».

Après avoir expliqué les conséquences désastreuses de l’effet de serre, Michel Rocard en vient aux pôles nord et sud. Qu’il distingue d’un point de vue géopolitique. « L’Antarctique est inhabité, la régulation est plus facile », précise l’ex-député européen. Il souligne cependant plusieurs enjeux dont la coopération internationale et le braconnage de la pêche. Quant à l’Arctique, il décrit une situation plus complexe, et huit enjeux majeurs : la délimitation des territoires, la sauvegarde de la biodiversité, le statut des réfugiés climatiques, le pétrole, la pêche, les activités militaires, les normes navales et le statut de l’archipel de Spitzberg.

Article de Joséphine Durand