Un père d’enfant français en instance d’expulsion à Toulouse

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Sous le coup d’une obligation de quitter le territoire, monsieur Anwatchok Eyek a été emmené littéralement ligoté par la police, à l’aéroport de Blagnac hier matin. Devant ce spectacle « affligeant », le commandant de bord a refusé de le prendre à bord. Il est donc retourné au centre de rétention de Cornebarrieu où il est enfermé depuis le 28 février. Communiqué de la Cimade.

 

« Il a cessé de s’alimenter il y a maintenant 12 jours pour protester contre son expulsion qui l’éloignerait de fait de sa fille de nationalité française âgée de six ans.

Monsieur Anwatchok, camerounais, bénéficiait effectivement depuis 2006 d’un titre de séjour en France depuis son mariage avec une ressortissante française. De cette union est donc née une enfant qui de fait est elle aussi française. Des difficultés dans le couple ont entraîné un divorce et la justice a accordé à monsieur un droit de visite médiatisé afin de permettre à l’enfant de garder le contact avec son père.

Dans sa décision du mois de novembre 2012, la Cour d’Appel de Limoges indique que ce droit de visite est ordonné car « il est dans l’intérêt de l’enfant d’entretenir un lien affectif avec son père ».

Le Préfet de la Haute-Garonne qui tente aujourd’hui de l’expulser semble quant à lui peu se soucier de l’intérêt de cette enfant et n’hésite pas à revenir d’autorité sur la décision de ce tribunal. En effet, une expulsion entraînerait une rupture des liens entre le père et l’enfant sans aucune garantie qu’ils puissent se rétablir un jour.

Afin de respecter le droit de cette enfant à vivre avec son père, la Cimade demande la libération immédiate de monsieur Anwatchok et le réexamen de sa situation. »

 

Communiqué de presse