Quand le PS fait monter le FN…

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Le mardi 26 février dernier, l’Assemblée nationale a adopté, « dans une relative discrétion vis-à-vis de l’opinion publique », le projet de loi relatif à l’élection des conseillers municipaux, des délégués communautaires et des conseillers départementaux. Jean Luc Moudenc, député de Haute-Garonne réagit.

 

« Ce texte prévoit diverses dispositions parmi lesquelles une modification du seuil permettant à un candidat de se maintenir au second tour des élections cantonales, désormais appelées élections départementales.

En effet, à l’heure actuelle, un candidat peut se maintenir au second tour des cantonales s’il obtient les suffrages d’au moins 12,5% des inscrits.

Le projet de loi prévoit d’abaisser ce seuil de 12,5 à 10%. Pourquoi ? La réponse est simple : pour obtenir un maximum de triangulaires, au bénéfice du Front national, souvent troisième, afin d’assurer la défaite des candidats de la droite républicaine et du centre.

C’est plus que de la tambouille électorale, c’est une véritable instrumentalisation de l’extrême-droite. Quel cynisme de la part de ceux qui prétendent lutter contre le Front national alors qu’ils en font le lit à des fins politiciennes !

Mais ce n’est guère étonnant de la part du PS, qui avait déjà œuvré, sur décision de François Mitterrand, à l’entrée du FN à l’Assemblée nationale en instaurant la proportionnelle intégrale aux législatives de 1986.

Le PS a un objectif : que le FN obtienne des scores de plus en plus élevés. Alors, que les élus socialistes ne viennent pas nous donner des leçons de morale quand nous, nous cherchons à faire baisser le niveau d’influence électorale du FN en abordant les problèmes de fond qui contribuent à ce vote ».

 

Communiqué de presse