Spanghero : « Face au scandale alimentaire, relocaliser la production, maintenant »

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Le scandale alimentaire autour des lasagnes à la viande de cheval, questionne « le contenu de nos assiettes et met en évidence plusieurs dysfonctionnements structurels liés au marché de la viande ». Le Partit occitan réagit à travers un communiqué.

« La spéculation généralisée sur les produits alimentaires entraîne une cascade de sous-traitants industriels et un manque de transparence sur l’origine des produits transformés, qui de cheval finissent par se retrouver bœuf !

Pour justifier ces pratiques, les industriels évoquent une crise du marché de la viande bovine et des prix trop élevés. Il est vrai que la consommation de viande bovine a baissé de 1,9 % en France en 2012 (d’après FranceAgrimer) pour cause de hausse du coût de la viande de « bœuf ».

Pour autant, si le prix de la viande bovine a bien grimpé de 15 % en 2012, par rapport à 2011, il reste néanmoins au même niveau que la moyenne européenne, et au 7e niveau des pays de la Zone Euro (d’après la Commission Européenne et Agrimer). Avec( d’après l’Agreste) des cheptels variant de 500 000 têtes (en Provence ou Languedoc) à 1 500 000 et plus (en Midi-Pyrénées, Auvergne ou Limousin), la production bovine des régions occitanes suffirait largement à couvrir les besoins des entreprises locales, telles Spanghero.

Des circuits courts, garants de la qualité sanitaire et alimentaire, de transparence et de contrôles, doivent impérativement être encouragés dès maintenant. La relocalisation de la production alimentaire, stimulée par des mesures fiscales incitatrices, est une voie pour échapper aux trafics de la filière, tout en garantissant une traçabilité des ingrédients de nos repas. La diminution de notre consommation de viande, meilleure pour notre santé et pour l’environnement, est aussi une voie à explorer.

Le Partit Occitan appelle le gouvernement à rétablir au plus tôt un agrément sanitaire pour Spanghero, en s’assurant de la révision des principes d’approvisionnement de l’entreprise de Castelnaudary.

La direction de l’entreprise se doit de mettre en place impérativement et rapidement, des mesures d’accompagnement pour palier au préjudice financier subi par les 300 salariés du site, au cours de leur période de chômage technique imposé du fait des malversations de leur employeur.

Globalement, ce scandale démontre l’urgence d’intervenir afin d’inciter et stimuler les circuits courts dans toutes les branches de l’appareil productif. »