Marie Dequé. « Grand auditorium : nous avions conçu le projet en 2006. Depuis, rien… »

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Suite aux dernières déclarations de l’adjointe au maire en charge de la culture Vincentella de Comarmond, qui dit être à la recherche de foncier adapté disponible pour construire un nouvel auditorium, Marie Dequé, présidente du groupe d’opposition municipale Toulouse Métropole d’Europe réagit.

« A la bonne heure débute-t-elle, car depuis 2008, le projet, que nous avions initié, est au point mort ».

« Lorsqu’en 2005, l’ancienne équipe municipale a recruté un très jeune chef d’orchestre en la personne de Tugan Sokhiev, elle a fait le pari de la jeunesse et du talent au service du rayonnement culturel international de Toulouse. L’année suivante, partant du constat que la Halle aux Grains, en dépit de ses qualités acoustiques et de sa situation géographique au cœur de notre Ville, n’était plus à la dimension de l’Orchestre National du Capitole, nous avons engagé une réflexion sur la construction d’un grand auditorium nouvelle génération.

Pour cela, nous avons fait le tour des capitales européennes de la musique. Cette réflexion, nous l’avons poursuivie et finalisée, en 2007, dans le cadre du dossier de candidature de Toulouse au label Capitale européenne de la Culture 2013 puis, en 2008, dans le cadre du projet culturel proposé aux Toulousains à l’occasion des élections municipales.

Doter Toulouse d’un auditorium dernière génération sur l’île du Ramier qui soit à la fois un équipement à la mesure de notre Orchestre et un signe architectural audacieux ; tel était notre projet, tel était le projet qu’en tant qu’adjointe au maire de Toulouse en charge de la Culture j’ai défendu. Le changement de majorité en mars 2008 ne nous a pas permis de le mener à bien. En décembre 2011, face à l’inertie de la municipalité, j’ai relancé le débat.

Considérant que la sauvegarde de cet élément d’exception du patrimoine toulousain passait par la définition d’un projet culturel et artistique ambitieux, j’ai suggéré l’implantation de l’auditorium sur le site global de la prison St-Michel accompagnée du signe architectural fort qui fait tant défaut à notre métropole.

Nous sommes, aujourd’hui, en février 2013. La Municipalité laisse entendre qu’elle réfléchit à un lieu pour accueillir l’équipement. Personne n’est dupe. Plus que réfléchir, il faut agir. Le foncier, nous l’avons sur l’île du Ramier. Les financements, nous les aurons. Nous pourrons, pour cela, solliciter les Toulousains via un emprunt populaire. Ne manque que la volonté politique de réaliser cet équipement structurant indispensable à l’ambition que doit porter notre métropole ».