« Victoire » des Molex : les politiques toulousains réagissent

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Les salariés de l’usine française Molex ont obtenu de la cour d’appel de Toulouse que la maison mère de Molex soit considérée comme coemployeur au même titre que sa filiale française. Un arrêt qui va permettre aux ex-salariés d’attaquer devant les prud’hommes la maison mère américaine. Réactions du PS31 de Pierre Izard et Martin Malvy.

Pierre Izard, Président du Conseil Général de la Haute-Garonne

« Soutenant depuis le début le long combat des « Molex », le Conseil Général se réjouit de cette victoire juridique des salariés de l’entreprise qui leur ouvre droit à une juste réparation des préjudices subis. En condamnant clairement des pratiques financières inacceptables, cette décision fait jurisprudence et conforte dans notre pays le droit social des salariés ».

Martin Malvy : président du Conseil Régional de Mido-Pyrénées

« L’arrêt de la cour d’appel vient conforter les salariés de Molex dans les revendications qu’ils n’ont cessées de porter et que nous avons soutenues. La reconnaissance de  la qualité de co-employeur de  la maison-mère, la société Molex Inc., confirme sa responsabilité dans les licenciements des Molex. C’est une décision, assez rare en France, qui je l’espère fera date. Les maisons-mères ne peuvent pas se défausser de leurs responsabilités en cas de licenciements économiques. Les licenciements ne peuvent pas être économiques quand il s’agit d’une restructuration industrielle conduite par un groupe qui n’est pas en difficultés financières. C’est une étape décisive dans le combat des Molex qui leur permettra de poursuivre l’entreprise aux Prud’hommes et ainsi de faire reconnaître leurs droits ».

Parti socialiste Haute-Garonne

« Suite à la décision favorable de la cour d’appel de Toulouse dans la bataille juridique qui oppose les anciens salariés de Molex et la maison-mère américaine, ce jeudi 7 février, le Parti Socialiste de la Haute-Garonne s’associe à la satisfaction des victimes de ces « licenciements boursiers », basés sur la seule spéculation financière.

En reconnaissant la maison-mère américaine Molex Inc. comme co-employeur des 283 licenciés, la justice ouvre donc la possibilité aux Molex d’attaquer la filiale américaine aux prud’hommes, ce qui représente d’ailleurs une nouvelle jurisprudence en la matière.

Engagé dès la première heure dans le combat aux côtés des salariés et des délégations syndicales, le PS 31 se réjouit d’un tel arrêt, qui fera date, le cas des Molex et leur incessant combat pour le respect du droit devenant ainsi une référence en France.

Cette décision est porteuse d’espoir car elle donne de nouveaux arguments juridiques à tous les salariés qui luttent contre des patrons voyous et ouvre la voie à une réparation devant les prudhommes.

L’exécutif de la Fédération socialiste de la Haute-Garonne espère rencontrer rapidement les représentants syndicaux afin de faire le point avec eux sur ce dossier et réitérer le soutien des socialistes à ces femmes et ces hommes victimes d’une indécente injustice jusqu’ici ».