La désinstitutionalisation des personnes en situation de handicap en débat à Toulouse

681

L’Esperluette, l’APF, Trisomie 21 HG, le GISH, HANDI-SOCIAL, InPACTS organisent vendredi 25 janvier une journée de réflexion sur le thème de la désinstitutionalisation des personnes en situation de handicap.

Qu’est ce que la désinstitutionalisation ?

« La Désinstitutionalisation n’est pas sortir les personnes des constructions appelées institutions. Il s’agit plutôt d’un processus visant à aider les personnes à gagner ou reconquérir le contrôle de leur vie comme des citoyens à part entière ». FEPH, European Research Initiative on désinstitutionalisation of disabled people.

« Le mouvement de désinstitutionalisation dans le domaine social et médicosocial s’est beaucoup développé, depuis deux décennies, sous l’influence essentiellement des pays nordiques et anglo-saxons. L’Italie l’a systématisé vers l’école ouverte à tous dès le milieu des années 1970. Ce terme, actif et devenu courant dans le vocabulaire européen, répond notamment à une recommandation du Conseil de l’Europe.

Institution ne se confond pas automatiquement avec des murs et des hébergements qu’il faudrait fermer, ouvrir ou faire tomber. Il s’agit bien néanmoins de re-questionner au fond tout ce qui est de

l’ordre des structures spécialisées, toute structure pouvant être perçue comme « séparatrice », voire « ségrégative », au regard de la liberté de choisir son lieu et son mode de vie.

La Convention de l’ONU pose parmi les droits fondamentaux de tout un chacun la liberté de choisir, quelle que soit sa dépendance.

La désinstitutionalisation va de pair avec l’ensemble des services à inventer et développer, favorisant l’autonomie des personnes, leur liberté de choix et d’installation, dans une diversité d’offres alternatives.

Il s’agit de provoquer l’environnement à s’adapter à tous les individus, en augmentant le potentiel de chaque personne et en allant au-devant d’une demande sociale consistant à vivre comme et parmi tous les autres. » Bruno Gaurier, Conseiller politique au CFHE.

 

PROGRAMME

Tables rondes avec des interventions d’introduction des sujets, et témoignages de personnes et parents sur « La vie citoyenne sans condition de capacité ? » laissant une large place aux échanges avec la salle.

9h / 9h30

ACCUEIL des participants : Café d’accueil. Stands documentation et livres (Editions Erès).

9h30/12h

Quel sens a l’institution ? D’ou venons-nous et vers quoi on tend aujourd’hui ? « Histoire et avancées, projets, lois, directives … des supports pour le processus de désinstitutionalisation ».

Philippe Miet Conseiller National Politiques européennes et internationales à l’APF et Délégué Général du CFHE. Bruno Gaurier Conseiller politique au CFHE, Expert Convention des Nations Unies, auteur du livre « Tous inclus ». Expert transports au Forum européen des personnes handicapées.

14h/16h30

Quels choix possibles pour une citoyenneté active des personnes en situation de handicap ? » Expériences d’ouverture.

=> Coté adulte : « Une institution « spéciale » (l’APF) qui met en œuvre l’ouverture : l’expérience des APEA (appartements de préparation et d’entrainement à l’autonomie) à Mérignac », Angelina Cheval, directrice APEA.

=> Coté enfant : « état des lieux des expériences d’inclusions en France », Pierre Baligand, Inspecteur honoraire de l’Education nationale