M. El Jattari est enfermé au centre de rétention de Cornebarrieu depuis le 6 novembre 2012. Il est en grève de la faim depuis le samedi 10 novembre 2012 et en grève de la soif depuis le lundi 12 novembre 2012. Il veut rester vivre auprès de sa fille française âgée de dix ans alors que la Préfète du Tarn veut l’expulser.
Arrivé en France en 1979, il y a résidé de façon régulière jusqu’en 2005, année au cours de laquelle il retourne au Maroc pour exécuter une peine d’interdiction du territoire. Effectivement, M. El Jattari a été condamné à 5 ans de prison en 1988 (il y plus de vingt ans) pour des faits de violences aggravées et cette peine a été assortie d’une interdiction du territoire.
Il a depuis longtemps purgé sa peine et sa réhabilitation est aujourd’hui avérée. Si il regrette profondément ce qui c’est passé, il ne veut pas que sa fille en paie aujourd’hui les conséquences en étant privée de son père. Depuis son retour en France en septembre 2011, il vit avec sa fille et la mère de l’enfant, elle aussi de nationalité française. Il contribue à l’éducation de l’enfant de façon active, comme tout père de famille.
Si M. El Jattari en arrive aujourd’hui à l’extrémité d’une grève de la faim, c’est que la Préfète du Tarn estime qu’il représente toujours une menace pour l’ordre public quand bien même les faits remontent à plusieurs décennies.
La Cimade dénonce « cette double peine infligée à un père de famille. Cet homme a payé sa dette. En voulant aujourd’hui l’expulser, la préfète du Tarn ne fait qu’une victime de plus en la personne de sa fille française âgée de dix ans ».
