Christian Picquet « François Hollande est passé de Jaurès à Louis Gallois »

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« La conférence de presse du président de la République sera reçue par le peuple français comme l’aveu d’abandons en cascade. François Hollande a nié tout « virage », mais il est resté sourd aux mises en garde qui montent de la gauche et du mouvement syndical pour persévérer dans la voie des concessions aux forces de l’argent » selon Christian Picquet, Porte-parole de Gauche unitaire. Communiqué de presse :

 

« Il avait pourtant promis de tenir la dragée haute au monde de la finance et de rétablir le principe d’égalité républicaine. Durant deux longues heures, les Français se seront surtout vus parler d’un « pacte de compétitivité » faisant la part belle aux logiques de rentabilité financière de court terme, lesquelles ne peuvent qu’appauvrir encore le pays, le plonger dans la récession, le faire glisser sur la voie calamiteuse d’un chômage et d’une précarité aggravés.

Il s’était engagé à renégocier le traité d’austérité européen. Il a passé sa rencontre avec les journalistes à revendiquer sa bonne relation avec Madame Merkel et à anticiper les désidératas de la droite conservatrice allemande, des élites libérales de l’Union européenne, des marchés avides de toujours plus de profits.

En six mois, on avait le sentiment que François Hollande avait troqué la référence à Jaurès pour celle à Louis Gallois, symbole d’une technostructure au service de la finance.

Il est urgent qu’à gauche se rassemblement maintenant toutes les énergies qui ne veulent pas voir mis à mort le changement promis. Le « parti du capital » a su, depuis l’éviction de Nicolas Sarkozy, mettre avec succès sous pression le nouveau pouvoir. C’est dorénavant la mobilisation de la justice et du nombre qu’il faut opposer aux privilégiés de la naissance et dez la fortune. Le premier acte en sera les manifestations intersyndicales de ce 14 novembre.

Le temps presse, si l’on veut conjurer la déception d’un peuple qui attendait une autre politique en débarrassant la France d’une droite cynique et arrogante. »