Printemps de Septembre : Jugée blasphématoire, Mounir Fatmi suspend son oeuvre

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Vincentella de Comarmond, adjointe au Maire en charge de la Culture, Nicolas Tissot, adjoint du secteur Toulouse rive gauche et Jean-Paul Makengo, adjoint à la Diversité, ont rencontré ce mercredi à 15h les représentants des associations musulmanes de Toulouse suite au regrettable incident technique survenu mardi 2 octobre au soir sur le Pont Neuf.

Une projection de l’œuvre de mounir fatmi, programmée dans le cadre du Printemps de Septembre et incluant des versets calligraphiés du Coran, s’est déclenchée inopinément sans que les conditions nécessaires à la diffusion de cette œuvre soient réunies, heurtant des personnes présentes qui ont pris à partie une jeune fille qui, en marchant, traversait les halos de lumière. L’œuvre, qui n’a en elle-même pas de caractère blasphématoire, avait été présentée les 28 et 29 septembre, accompagnée d’un dispositif de médiation et d’une signalétique adéquate. Elle devait, dans le cadre des parcours nocturnes, être au programme du week-end des 5 et 6 octobre.

L’artiste, dont les œuvres ont été exposées par ailleurs au Musée du Qatar et prochainement à l’Institut du Monde Arabe, considérant que les conditions d’exposition de sa pièce ne sont pas réunies et nuisent à sa compréhension, a souhaité, en accord avec le festival, suspendre sa diffusion sur le Pont Neuf. Une autre de ses pièces, qui consiste en une projection sur la façade de l’Hôtel Dieu est en revanche maintenue.

La rencontre avec les associations présentes s’est déroulée dans un esprit d’apaisement. Les représentants d’associations ont transmis, au nom de leur communauté, leurs excuses à l’adresse de la jeune fille.