Le 5 juillet, la Préfecture de la Haute-Garonne a autorisé une dérogation saisonnière à l’interdiction d’épandage aérien dans la région. Une décision issue d’une consultation publique mais déplorée par France Nature Environnement.
Pour Marie-Laure Cambus, directrice de France Nature Environnement, la principale crainte est de voir ces dérogations « annuelles » devenir quelque chose de courant. Elle souligne une distance minimale de sécurité trop faible (50 mètres) entre les zones d’épandages et l’activité humaine et animale et s’inquiète d’un impact néfaste sur les champs d’agriculture biologique alentours. Elle regrette également que dans un contexte non épidémique, « d’autres solutions ne soient pas évoquées » comme l’utilisation de trichogrammes (NDLR petits insectes utilisés comme agents de lutte biologique) ou tout simplement de tracteurs.
Enfin, « trois molécules sur les quatre présentes dans ces pesticides sont encore en phase d’expérimentation par l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) même si les autorisations pour les épandages sont déjà données » dénonce t-elle.