Le conflit des ouvriers de ProCMe se poursuit

215

Depuis le 30 janvier, les salariés de l’entreprise de construction industrielle ProCME, prestataire de services pour GDF-Suez, sont en grève. Ils protestent contre « le lock-out », une pratique qui consiste à empêcher les salariés de travailler, les plaçant ainsi face à un dilemme : reprendre le travail quand le patron le souhaitera et avec ses propres conditions. Bien que cette pratique ait été déclarée illicite, elle persiste.

Jeudi 2 février, une délégation syndicale a été reçue par Françoise Souliman, secrétaire générale de la préfecture de Haute Garonne. Les syndicats ont approuvé les termes de l’accord proposé par le représentant ProCME en France. Les grévistes étaient prêts à reprendre le travail le vendredi matin, dès que l’accord de fin de conflit serait signé, ce qui n’a pas été fait. Ils ont donc décidé d’occuper l’entreprise vide en attendant des nouvelles.

Hier midi, le directeur français de ProCME,  Gabriel Marques, parti à Paris renégocier les contrats de prestation avec EDF et GDF, est venu rendre compte aux salariés de l´échec de son voyage. « Les salariés ont donc décidé d´héberger à titre gracieux Gabriel Marques, en attendant qu´un responsable de ProCME vienne réellement négocier avec les salariés en lutte. Nous serons intraitables sur le paiement des jours pour lesquels le groupe ProCME aura sciemment organisé le chômage de ses salariés. Nous attendons de l´Etat qu´il prenne ses responsabilités pleines et entières dans ce conflit », déclare Ludovic Arberet, secrétaire de l’Union Locale des syndicats CGT de Toulouse Sud.