Le Ministère des Affaires Étrangères italien a annoncé aux représentations syndicales, son projet de fermer, dans les prochains mois, le Consulat d’Italie à Toulouse dont les compétences seraient transférées au Consulat Général d’Italie à Marseille.
Le Ministère des Affaires Étrangères italien a annoncé aux représentations syndicales, son projet de fermer, dans les prochains mois, le Consulat d’Italie à Toulouse dont les compétences seraient transférées au Consulat Général d’Italie à Marseille.
Il s’agit d’une annonce surprenante et inattendue au regard des liens étroits qui unissent l’Italie aux trois grandes régions du Sud-Ouest de la France : sur le plan humain, tout d’abord, si l’on pense à la longue tradition migratoire qui existe entre nos deux Pays et sur les plans économique, culturel, universitaire et scientifique si l’on considère le dynamisme des régions françaises du Sud-Ouest et les multiples échanges qui en dérivent. L’initiative de la Semaine italienne du Cinéma italien organisée à Toulouse depuis plusieurs années en témoigne actuellement.
L’Etat italien a le devoir de fournir à ses collectivités établies à l’étranger de longue date ou d’arrivée plus récente, une continuité de ses Services institutionnels essentiels en garantissant une accessibilité géographique raisonnable d’un Bureau Consulaire chaque fois que cela est indispensable. On ne peut en effet penser – contrairement aux vœux de l’Administration italienne – que toute démarche administrative puisse être résolue par la seule solution informatique, certes incontournable, mais un contact humain personnalisé reste néanmoins indispensable dans la résolution de bien des cas.
Avec la fermeture du Consulat de Toulouse, les ressortissants italiens ainsi que les autres usagers domiciliés en Midi-Pyrénées, Aquitaine et Poitou-Charentes seront contraints de se rendre à Marseille avec toutes les difficultés et les couts liés à ce déplacement.
D’autre part, le choix de maintenir opérationnel un Consulat situé au centre du Grand Sud-Ouest de la France, outre à assurer la continuité des Services administratifs, est également significatif de l’intérêt porté par l’Etat italien à maintenir sa présence effective auprès des Institutions françaises locales, auprès des milieux économiques et culturels qui œuvrent dans ce vaste et dynamique territoire.
La disparition du Poste consulaire de Toulouse au profit d’une délocalisation dans la zone SUD-EST de la France, du reste déjà dotée de plusieurs représentations officielles italiennes, ne manquerait pas d’être ressentie comme une forme de désengagement de l’Italie ici, dans ces régions françaises d’importance européenne.
Communiqué de Christine Grèzes, directrice des Rencontres du Cinéma Italien de Toulouse
