Fermeture du Conseil Général : le syndicat SUD dénonce « une atteinte très grave au service public »

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Manifestation devant le Conseil Général pour protester contre l’arrêt des Accueils provisoires jeunes majeurs pour les migrants de plus de 19 ans. Photo / CTI

Suite au blocage de l’entrée du Conseil Général par des manifestants contestant ses décisions sur la prise en charge des jeunes majeurs isolés étrangers, le président du Conseil général de Haute-Garonne, Pierre Izard, a décidé hier de fermer le bâtiment jusqu’à lundi pour le « protéger d’éléments extérieurs ». « Un véritable coup de force et une atteinte très grave au service public » pour le syndicat SUD qui s’exprime dans un communiqué.

 

« Le 11 septembre, le président du Conseil général de Haute-Garonne a décidé de fermer l’hôtel du département à compter de 14 heures jusqu’au lundi 15 septembre, prétextant le pseudo danger que représenterait les manifestants présents devant les grilles. Cette décision fait suite à plusieurs limitations de l’accès des usagers par le Conseil général lui-même, au service public départemental depuis le début du conflit sur la prise en charge des jeunes majeurs dépendant de l’aide sociale à l’enfance », rappelle le syndicat qui « s’indigne de cette décision qui est un véritable coup de force et une atteinte très grave au service public. Il demande la réouverture immédiate des services ».

« Nous réaffirmons qu’à aucun moment les militantes et militants présents devant l’une des entrées du CG, qu’ils soient salariés du CG ou des maisons d’enfant, n’ont entravé l’accès du Conseil général. Et bien évidemment que nous n’avions pas l’intention de pénétrer dans les bâtiments pour y commettre des exactions. La suspicion posée par la décision de fermeture est une véritable insulte au mouvement de soutien aux jeunes majeurs, mouvement qui restera présent devant le Conseil général dans le calme, jusqu’à ce que des propositions satisfaisantes soient faites pour l’avenir de ces jeunes », termine le syndicat qui appelle le « conseil général 31 à revenir à une attitude responsable de dialogue et de négociation ».

 

Guillaume Truilhé