Toulouse. Feu d’artifice 14 juillet : « une façade de feu à voir à 360°»

550

Rencontre avec David Proteau, directeur artistique chez Ruggieri et concepteur du spectacle pyrotechnique du 14 juillet. Interview publiée dans dans le magazine municipal  « à Toulouse ».

 

Magazine municipal  « à Toulouse » : Cette année, le feu d’artifice du 14 juillet change de lieu : il quitte les allées Jean-Jaurès pour être tiré depuis la Garonne. Concrètement, qu’est-ce que ça change ?

David Proteau : Cela n’a rien à voir… La scène pyrotechnique est bien plus importante. Pour vous donner une idée : on passe d’une façade de feu de 40 mètres de long à une de 500 mètres. Ce qui est vraiment exceptionnel ! C’est aussi bien plus que lorsque le feu était tiré depuis la Prairie des Filtres, puisque l’on était alors sur 100 mètres de façade seulement. Et la Garonne a un autre formidable intérêt : ce sont les reflets du feu dans le fleuve.

« à Toulouse » : Il s’agit d’une prouesse technique, aussi…

David Proteau : L’implantation pyrotechnique est ambitieuse, le dispositif aquatique novateur et le dimensionnement technique lourd. Au total, ce sont 24 points de tir étanches qui sont installés au milieu de l’eau : 21 radeaux et 3 barges flottantes (au centre et aux deux extrémités) sur 25 mètres de long entre le Pont-Neuf et le pont Saint-Pierre. Le tout mouillé et amarré par 6 spécialistes au mètre près, sur un point GPS.

« à Toulouse » : D’où les spectateurs peuvent-ils apprécier au mieux ce spectacle pyrotechnique ?
David Proteau :
Sur les allées Jean-Jaurès, il n’y avait qu’une seule vision du spectacle. Là, on est sur un concept en 360° ! Pour les spectateurs, c’est plus que confortable. Autrement dit, le feu peut être vu du Pont-Neuf et du pont Saint- Michel, de la Prairie des Filtres ainsi que du Quai de Tounis en face. On est sur du grand spectacle (d’une durée de 20 minutes), sur une performance qui devrait être grandiose.

« à Toulouse »: Justement, comment avez-vous conçu ce feu d’artifice ?

David Proteau : Il s’agit d’un grand spectacle musical et visuel live, en hommage à Claude Nougaro. La bande son me sert de fil conducteur pour concevoir le spectacle pyrotechnique. Un peu comme le scénario pour la mise en scène d’un film. Chaque note musicale a sa note visuelle. Au final, il faut que le visuel et le sonore ne forment plus qu’un.

« à Toulouse » : À quoi les Toulousains doivent-ils s’attendre visuellement, alors ?

David Proteau : À une architecture artistique inédite, pleine de poésie et fantaisie. Avec des effets de vagues et de rafales, des méduses sortant de la Garonne, des frissonnantes et des clignotantes, des strass et des paillettes, de l’or et une séquence bleu-blanc-rouge, bien sûr. Ce devrait être assez magique.

Interview publiée dans dans le magazine municipal  « à Toulouse »