Faible fécondité et espérance de vie élevée en Midi-Pyrénées

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Malgré une faible fécondité, la croissance de la population en Midi-Pyrénées est l’une des plus rapides de métropole. Outre l’attractivité de son territoire, l’excédent des naissances sur les décès y contribue dans une moindre mesure. L’espérance de vie des hommes parmi les plus élevées de métropole favorise cette croissance. L’arrivée prochaine des générations nombreuses de baby-boomers aux grands âges devrait progressivement inverser la tendance.

Au 1er janvier 2013, la population de Midi-Pyrénées est estimée à 2 946 500 habitants. Depuis 2006, le rythme de croissance est l’un des plus rapides de métropole (+ 0,9 % par an en moyenne). Les naissances sont plus nombreuses que les décès dans la région et la contribution du solde naturel à la croissance démographique est de 0,2 % par an entre 2006 et 2013, contre 0,7 % pour le solde migratoire apparent. Cette contribution du solde naturel à la croissance est néanmoins deux fois moindre qu’en moyenne en métropole. Une fécondité basse dans la région explique en partie ce résultat. Elle est compensée par une espérance de vie élevée, notamment chez les hommes.

Une faible fécondité avant 30 ans

La fécondité est faible en Midi-Pyrénées, surtout pour les femmes de moins de 30 ans. À ces âges, les jeunes femmes de la région sont plus souvent étudiantes qu’en moyenne en métropole et retardent de ce fait leur maternité. En 2012, on compte 11,6 naissances pour 100 Midi-Pyrénéennes de 25 à 29 ans contre 12,5 en métropole. Après 30 ans, la fécondité régionale est semblable à la moyenne française, sans pour autant la dépasser. Au total, si la fécondité observée en 2012 perdurait, les Midi-Pyrénéennes auraient en moyenne 1,9 enfant à l’issue de leur vie féconde contre 2,0 en France métropolitaine.

Au cours de l’année 2012, 32 600 bébés sont nés en  Midi-Pyrénées. Depuis 2002, le nombre de naissances augmente presque chaque année, et ce bien plus fortement dans la région : + 13 % en dix ans contre + 4 % en métropole. Cela résulte d’un double phénomène : une augmentation soutenue de la fécondité et le maintien du nombre de femmes en âge de procréer. Entre 2002 et 2012, la fécondité en Midi-Pyrénées se rapproche peu à peu de celle de la métropole (+ 0,21 point entre 2002 et 2012) et l’écart avec le niveau national se réduit.2014-08-07

Une espérance de vie très élevée pour les hommes

La contribution positive du solde naturel à la croissance démographique s’explique aussi par une espérance de vie plus grande dans la région qu’en métropole. Celle des hommes est particulièrement élevée (79,7 ans d’espérance de vie à la naissance contre 78,5 ans en métropole). C’est surtout avant 60 ans que la mortalité est plus faible dans la région pour les hommes. L’espérance de vie des femmes à la naissance est de 85,1 ans en Midi-Pyrénées contre 84,9 ans en métropole.  En 2012, 27 800 décès sont survenus en Midi-Pyrénées, soit 4,8 % de plus qu’en 2002 (contre + 4,5 % en métropole). Au cours de la période 2002-2012, la mortalité des personnes de 80 ans ou plus augmente fortement dans la région (+ 19 % en dix ans). Elle est liée en majorité à l’arrivée aux grands âges des générations nombreuses nées pendant l’entre-deux guerres. La mortalité des personnes de 65 à 79 ans, générations creuses de la seconde guerre mondiale, baisse de 22 % en dix ans.

Avec l’arrivée des générations très nombreuses des baby-boomers parmi les 65 ans ou plus et dans une quinzaine d’années aux grands âges, le nombre de décès devrait progresser plus rapidement que celui des naissances, comme dans de nombreuses autres régions.  La contribution positive du solde naturel sur la croissance démographique devrait ainsi s’atténuer peu à peu.

 

Communiqué de presse