Réforme territoriale : François Hollande réunit Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon

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Lundi soir, le président de la République a annoncé le passage de 22 à 14 régions métropolitaines, dans le cadre du projet de réforme territoriale du gouvernement. Si l’Aquitaine, le Nord – Pas-de-Calais, la Corse, l’Ile-de-France et la Provence-Alpes-Côte d’Azur restent inchangées, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon seront réunies. Réaction de Martin Malvy, président du Conseil régional de Midi-Pyrénées.

 

« Trois décennies après l’instauration de la décentralisation, voulue par François Mitterrand contre tous les tenants du centralisme, François Hollande propose une réforme qui redessine le paysage institutionnel de notre pays. Combien de fois n’a-t-on pas entendu le procès du « millefeuille » et la contestation d’une organisation territoriale illisible pour nos concitoyens, coûteuse et souvent à  l’origine de lenteurs quand ce n’est pas de freins. Comme chez nos grands voisins il propose des Régions fortes aux compétences ciblées et annonce qu’elles se verront doter de « moyens financiers propres et dynamiques ». Moyens et responsabilités doivent être au cœur de cette réforme dont le volet territorial n a de sens qu’en réponse à cette ambition légitime d’un renforcement du pouvoir régional.

Pour ce qui est du « Sud – Sud-Ouest », le Président de la République avait plusieurs hypothèses. En proposant de réunir en une seule Région Midi Pyrénées et Languedoc-Roussillon et d’en faire une Région de 6 millions d’habitants, il répond à plusieurs défis. PACA et Rhône-Alpes sont, proches de nous, deux Régions parmi les plus puissantes de France, après l’Ile de France. La Catalogne est notre voisine, notre amie, mais aussi notre concurrente. C’est donc pour les années qui viennent, 10,20 ou 30 ans, le renforcement de nos propres espaces, dont nous avons dit souvent la faiblesse par rapport à ceux qui sont à nos limites, et la capacité à affronter la compétition tant au plan national qu’en Europe, que propose le choix retenu. Le débat est à aborder dans cette optique, sans passion et en pensant à ce qui sur le plan économique, universitaire, culturel, touristique et historique, lie les territoires qui composent les deux Régions et surtout ce que pourra apporter à nos concitoyens un rapprochement qu’il appartiendra aux femmes et aux hommes de construire. »

 

Communiqué de presse