Fin des Conseils généraux : Pierre Izard se paye Manuel Valls

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En début de semaine, Manuel Valls a annoncé la fin des Conseils généraux lors de sa déclaration de politique générale. Une déclaration qui a entrainé une réaction vive du président du Conseil général de Haute-Garonne, Pierre Izard, qui compte se mobiliser contre la fin des Conseils départementaux.

 

« La déclaration de politique générale du Premier Ministre voudrait faire croire  à l’arrêt de mort programmée du Conseil Général. Présentée sous l’apparence du bon sens et du faux nez de l’efficacité de la dépense publique, une collectivité territoriale serait ainsi  purement et simplement rayée d’un trait de plume sans dialogue ni concertation  préalable. C’est du jamais vu dans notre système démocratique », dénonce Pierre Izard, président du Conseil général de Haute-Garonne.

« Les dispositifs et les politiques du Conseil Général ainsi que leurs agents qui sont les porteurs des valeurs de proximité et de solidarité du service public départemental seraient donc à terme condamnés à disparaitre ! RSA, APA, Prestation de Compensation pour le Handicap,  protection de l’enfance et de la famille, dépenses pour l’éducation et la culture,  gratuité des transports scolaires et de la cantine, aide aux communes pour leurs équipements publics, protection de l’environnement, installation et maintien des agriculteurs sur leurs exploitations, etc. etc… Au moment où nos concitoyens viennent d’exprimer clairement leur souffrance et leur besoin de protection, a-t-on « en toute vérité » mesuré au niveau de l’Etat toutes les conséquences négatives et régressives que ces évolutions technocratiques auraient sur la vie quotidienne de nos concitoyens ? »

« Il ne s’agit pas pour moi ici de plaider en faveur d’un niveau de collectivité. Il s’agit, avec gravité, de pointer du doigt qu’en supprimant le Conseil Général  on aggraverait  les inégalités sociales et territoriales, on détruirait  les dispositifs de solidarités et de proximité pour notre territoire, on pénaliserait  les principaux acteurs de son développement et on priverait  les Haut-Garonnais des plus élémentaires politiques publiques d’égalité et de solidarité », rappelle Pierre Izard qui cite Pierre Mendès France : « Le bon fonctionnement d’une démocratie repose sur les échanges, sur la confiance qu’un représentant doit partager avec ceux dont il tient son mandat ».

« Voilà pourquoi nous nous mobiliserons pour le maintien du Conseil Départemental. Sans résignation mais avec détermination, nous nous mobiliserons dans l’intérêt de la Haute-Garonne et de ses habitants », termine le président du Conseil général de Haute-Garonne.

 

Guillaume Truilhé avec communiqués