Autoroute Toulouse-Castres : La Région approuve la poursuite des études sous forme d’une concession

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Les élus régionaux, réunis en assemblée plénière sous la présidence de Martin Malvy, ont examiné ce jeudi, le projet d’aménagement de la liaison routière Toulouse-Castres.

 

Le préfet de Région a demandé aux collectivités concernées, par courrier en date du 15 janvier dernier, de se prononcer sur la poursuite des études de la  liaison Castres-Toulouse sous forme de concession, option en faveur de laquelle le Conseil Général du Tarn s’est récemment prononcé, de la même manière que la communauté d’agglomération de Castres-Mazamet et sur laquelle la Région était invitée à délibérer à son tour.

Le document transmis par l’Etat indique qu’à coût global équivalent, le besoin de financement public de cet aménagement routier serait de 180 M€HT pour la concession, soit 90 M€ pour les collectivités locales, avec une échéance possible d’ici 2021-22. Une maîtrise d’ouvrage publique induirait une demande de la part de l’Etat de 230 M€ HT sans réalisation totale avant les années 2030 au mieux.

« Nos chefs lieu de département, raccordés à Toulouse par des deux fois deux voies l’ont tous été par des concessions » a observé Martin Malvy en ouverture de ce débat. « Ceux qui ne l’ont pas été, Auch et Rodez attendent toujours. Castres doit être assimilé à un chef-lieu par l’importance mais aussi la fragilité de son bassin d’emplois. Castres ne peut attendre encore 20 ou 30 ans », a encore affirmé le président de Région qui insistait sur la progression attendue de la population en Midi-Pyrénées, 500 000 habitants de plus entre 2010 et 2030, dont plus des 2/3 dans l’aire toulousaine.

« Que l’on ait une préférence pour la maîtrise d’ouvrage publique est une chose. Peut-on, au nom de cette préférence, refuser à Castres ce qui a été fait ailleurs ? », a poursuivi le président de Région. « Les aménagements sous forme de concession sont plus rapides. Je ne reviendrai pas sur les occasions ratées, que j’ai déplorées et qui auraient consisté à inclure le traitement de cet itinéraire dans le Contrat de Plan ou le dernier programme routier de l’Etat.

Dans un contexte budgétaire que chacun connaît pour les finances publiques et pour celles des collectivités locales, c’est la solution de la concession qui sera la plus compatible avec nos moyens. L’enquête publique qui sera lancée devra se pencher sur les problèmes posés, a encore précisée le président de la Région Midi-Pyrénées, notamment d’ordre environnementale et de jonction avec la Haute-Garonne».

A l’issue des débats, les élus régionaux, par 65 voix contre 20 et 5 abstentions, ont approuvé la poursuite des études de l’aménagement de l’itinéraire Toulouse-Castres sous forme de concession, délibérant ainsi dans le même sens que le Conseil général du Tarn.

Le président Martin Malvy avait auparavant souligné qu’en 1974, la Commission de Développement Economique Régionale, ancêtre de la Région, présidée par un Castrais, Pierre Madaule – qui présida plus tard le Conseil Economique et Social – « affirmait déjà l’exigence de cette liaison.  Martin Malvy a également fait référence au déblocage du projet à la suite de la visite de François Hollande à Soual, quelques semaines avant la mort de Pierre Fabre en rappelant à la Droite régionale, que si son prédécesseur, Nicolas Sarkozy s’était rendu à plusieurs reprises dans le Tarn, le projet n’avait pu alors avancé d’un pouce.

 

Communiqué de presse