Municipales. Pierre Cohen : « je laisse Jean-Luc Moudenc à ses invectives d’un autre âge »

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Vendredi dernier, à l’occasion d’un dîner avec plusieurs journalistes auquel Toulouse Infos n’était pas convié, Jean-Luc Moudenc a dénoncé  successivement « l’arrogance du maire sortant et de ses aboyeurs professionnels, les Carreiras et autres Briançon » ou encore « le maire le plus pétochard de France qui s’obstine à ne pas faire de débat face à face avant le premier tour », selon le site  économique Objectif news. Voici la réaction de Pierre Cohen.

 

« En lançant ma campagne, en décembre dernier, j’avais émis le vœu que le débat des municipales à Toulouse se déroule dans un climat digne des enjeux de la quatrième ville de France et des attentes de ses habitants. « Un débat démocratique, projet contre projet plutôt que des bagarres de cour d’école », avais-je dit alors. Force est de reconnaître aujourd’hui, et je le déplore, que Jean-Luc Moudenc préfère l’invective personnelle à la confrontation des idées. Ainsi, lors d’un déjeuner avec des journalistes de la presse locale, il a usé de la menace et de l’injure à mon égard dans des termes indignes des responsabilités auxquelles il aspire. Son comportement et ses propos ne sont pas sans rappeler les méthodes chères au front national. J’y vois les stigmates d’une perte de sang-froid bien inquiétante…

Je ne répondrai pas à ces attaques. Elles relèvent des mœurs politiques du passé. J’ai une trop haute idée du débat démocratique pour me laisser entraîner dans le caniveau de l’invective dans laquelle mon prédécesseur semble se complaire. Je le sais pour en avoir rencontré des dizaines de milliers depuis le début de ma campagne : les Toulousains attendent des candidats qu’ils projettent leur ville dans son avenir et empoignent les problématiques de leur vie de citadins avec ambition, courage et détermination, comme je me suis attaché à le faire, avec mon équipe, depuis 2008.

Tous me disent qu’en six ans, Toulouse a changé dans tous les registres de l’action publique et m’engagent à poursuivre dans la voie que nous avons tracée : beaucoup reste à faire, mes colistiers et moi-même le savons bien. Mais, si les 23 et 30 mars, les électeurs nous renouvellent leur confiance, nous continuerons à nous battre avec le souci constant d’améliorer la qualité de vie de tous les habitants. J’aurais aimé pouvoir confronter notre projet avec celui de l’ancien maire. Las ! A un mois du premier tour, on attend toujours qu’il nous le présente. Ceci explique cela : en se livrant à des attaques honteuses, il pense pouvoir dissimuler aux Toulousains la vacuité de son programme. C’est dire en quelle estime il les tient…

Je ne dévierais pas d’un pouce des règles que je me suis fixé et laisserai donc Jean-Luc Moudenc à ses invectives d’un autre âge. »

 

Guillaume Truilhé avec communiqué