Suite aux annonces d’Airbus Group concernant les suppressions de postes sur le site toulousain d’Astrium, Martin Malvy, président de la Région Midi-Pyrénées, a reçu cette semaine une délégation de représentants de syndicats. Par ailleurs, il a saisi le premier ministre sur ce sujet, avec Pierre Izard, président du Conseil général de Haute-Garonne et Pierre Cohen, maire de Toulouse. Les trois élus se disent « extrêmement attentifs » et expriment leur « plus grande vigilance » dans le courrier commun adressé à Jean-Marc Ayrault :
« Le groupe Airbus étant le premier acteur économique et employeur de la région Midi-Pyrénées, nous sommes extrêmement attentifs aux incidences de la réorganisation de la division Espace et Défense sur les sites industriels de notre territoire, et plus particulièrement pour le site Astrium de Toulouse.
Avec près de 3000 salariés, dont 500 sous-traitants, le site de Toulouse est aujourd’hui le plus important du groupe Astrium en termes d’effectifs, et le 4ème employeur industriel de notre Région.
Ses savoir-faire industriels et ses compétences technologiques […] en font un acteur clé de l’industrie spatiale européenne et l’un des principaux piliers de l’excellence de cette filière en Midi-Pyrénées, » écrivent les élus.
« L’annonce faite par la direction du groupe Airbus de la suppression de 1070 postes en France d’ici 2016 a provoqué, comme vous le savez, une vive manifestation d’inquiétude chez les salariés de l’entreprise le 20 décembre dernier.
D’après les éléments communiqués lors du Comité Européen d’Entreprise, le site de Toulouse serait ainsi concerné par 396 suppressions de postes, dont des licenciements secs, justifiés par la recherche de synergie au sein des entités de la branche, et par l’adaptation des effectifs au plan de charge de l’entreprise.
Au regard des résultats exceptionnels du groupe Airbus, dont nous nous félicitons régulièrement, mais aussi des performances enregistrées par Astrium en 2013, ces mesures suscitent l’incompréhension des salariés quant à leur bien fondé, et à leurs conséquences, » poursuivent Martin Malvy, Pierre Izard et Pierre Cohen dans leur courrier.
« L’ampleur de ce plan nous amène à exprimer notre plus grande vigilance, non seulement en matière d’emplois sur le site, mais aussi en ce qui concerne le maintien sur notre territoire des compétences clés pour l’avenir de notre industrie spatiale, et la place accordée à cette activité stratégique dans les nouvelles orientations du groupe, » concluent-ils.
Communiqué de presse
