La LGV, principal point de désaccord entre François Simon et Jean Luc Moudenc

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Les deux candidats de la 3ème circonscription, Jean Luc Moudenc pour l’UMP et François Simon pour les verts et le PS, se sont affrontés hier soir sur le plateau de France 3. Rien de surprenant sur le fond, chacun s’inscrit dans la droite (ou gauche) ligne de son parti. Même si un ou deux points ont suscité des petits malaises. Retour sur le débat.

 

Une demi-heure pour débattre de l’emploi, des réductions des déficits, de l’éducation, et de la LGV, c’est court. Mais les deux candidats se sont montrés disciplinés, respectueux des temps de parole de chacun, et presque d’accord. Enfin presque. Ils s’accordent sur le fait que « l’emploi soit la problématique essentielle de la prochaine mandature », comme le signale Jean Luc Moudenc. Ils s’accordent sur l’introduction d’« une part de proportionnelle » dans les élections. Et c’est tout.

Pour le reste c’est un débat collégial entre l’UMP et un mélange écolo-socialiste qui s’est déroulé. D’un côté (Moudenc), continuer « la règle du non remplacement d’1 fonctionnaire sur 2 », augmenter les heures des enseignants « sur la base du volontariat », baisser les charges salariales et patronales des entreprises, ou encore « développer une stratégie économique de compétitivité » c’est-à-dire « baisser le coût du travail ».

De l’autre (Simon), revenir sur « le bouclier fiscal, les exonérations de charges et les niches fiscales », « réinjecter des emplois dans l’éducation nationale », privilégier les emplois nés « de la transition énergétique », des services à la personne « qui sont non délocalisables », et de l’économie sociale et solidaire.

Mais deux points sont venus perturber la leçon des deux bons élèves. La LGV pour François Simon et le sujet brulant du Front National pour Jean Luc Moudenc.

La LGV serait-elle la limite de l’entente PS – EELV ? Sur ce point, François Simon est Vert. Au conseil régional, dont il est vice-président, il a voté contre le projet proposé par Martin Malvy. « Je suis pour qu’il y ait plus de TGV entre Toulouse et Paris, mais il faut y réfléchir car ça représente un coup important à la charge des collectivités territoriales pour le peu de temps gagné » nuance-t-il. Une position « irresponsable » pour Jean Luc Moudenc qui avance que « ce projet va permettre de créer des emplois et de faciliter la vie des gens ».

Mais si l’on peut se demander si François Simon est plus Vert que socialiste, on peut se demander si Jean Luc Moudenc est plus au centre qu’à droite. Ce dernier se pose en effet  comme le candidat « rassembleur » de ces 2 tendances. Mais la question du Front National est venue perturber le discours rodé. « Nous sommes dans nos convictions du centre et de la droite et pour une pratique politique au-delà de notre camp » répond-t-il, laconique. « Quand je vois un piège sur ma route je l’évite » s’explique Jean Luc Moudenc esquivant la question du journaliste sur le Front National.

Coralie Bombail