Procès AZF : l’ex-directeur de l’usine condamné se pourvoit en cassation

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11 ans quasiment jour pour jour après la catastrophe, le procès en appel d’AZF touche à sa fin. La cour d’appel de Toulouse a rendu son arrêt aujourd’hui à 14h. Selon la cour, il est démontré de façon indiscutable que le scénario chimique est avéré.

 

Après avoir énuméré les différentes causes supposées de l’explosion, le président Brunet rappelle que même si la cour a examiné la piste d’un acte volontaire, elle a conclu qu’aucune intervention volontaire n’est à l’origine de la catastrophe.

Pour la cour, l’origine de l’explosion est l’apport de dichloroisocyanurate de sodium dans le box du hangar 221 et relève de nombreux dysfonctionnements dans l’usine.

Après avoir lu les 31 noms des victimes décédées par « négligence ou inattention », le président du tribunal déclare les prévenus coupables d’avoir causé des blessures ayant nécessitées des interventions temporaires du travail, d’avoir porté atteinte à l’intégrité physique de certaines victimes et d’avoir détruit ou dégradé des biens appartenant à autrui.

 

Les condamnations

La cour d’appel de Toulouse condamne Serge Biechlin, président de Grande Paroisse, à trois ans de prison dont deux avec sursis ainsi que 45 000 euros d’amende. Il sera convoqué sous 45 jours par le juge d’application des peines et effectuera sa peine en semi-liberté. De son coté, Grande Paroisse est condamné à 225 000 euros d’amende

Enfin en ce qui concerne les actions civiles, la cour, par la voix de son président, confirme la décision de première instance et déclare irrecevables les poursuites contre Thierry Desmarets et Total.

Une heure après le verdict, la défense, par la voix de son avocat Me Daniel Soulez-Larivière a annoncé sa décision de se pourvoir en cassation.

Retrouvez toutes les réactions dès demain matin sur Toulouse Infos.

 

Guillaume Truilhé