Après une journée de confusion, Mohamed Merah a été enterré à Toulouse

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11 jours après les 4 meurtres de l’école Ozar Hatorah, Mohamed Merah vient d’être inhumé. Photo / CTI

« Il était Français, qu’il soit enterré et qu’on ne fasse pas de polémique avec ça. » C’est par ces mots que le président de la république a tranché la question de l’inhumation de Mohamed Merah. Après un imbroglio qui aura duré une après-midi, l’assassin de Toulouse et Montauban a finalement été mis en terre dans le carré musulman d’un cimetière de l’agglomération toulousaine.


C’est à Cornebarrieu, plus précisément, que Mohamed Merah a été inhumé hier soir à 19 heures. Une vingtaine de personnes ont participé à une cérémonie sous haute-surveillance. En effet un hélicoptère de la gendarmerie et de nombreux policiers étaient mobilisés.

Après le refus de l’Algérie d’accueillir le jeune homme de 23 ans et les réticences du maire de Toulouse, Pierre Cohen, qui avait tenté de différer la mise en terre de 24 heures en demandant l’arbitrage de l’Etat, ce dernier s’est rangé derrière les « arguments du ministère de l’Intérieur » et a d’accepté l’inhumation sur les terres toulousaines.

Pierre Cohen a tout de même regretté cette décision craignant des troubles à l’ordre public. « La loi m’oblige à autoriser l’inhumation de Mohamed Merah sur le territoire de la ville de Toulouse. Je trouve que cette décision est inopportune. Elle est susceptible de troubler l’ordre public et va à l’encontre des efforts que j’ai entrepris depuis les événements odieux qui ont endeuillé notre ville pour rassembler les Toulousains. J’ai demandé à l’Etat et à la famille de me proposer une autre solution. En l’absence de réponse, je suis contraint d’appliquer la loi et regrette qu’il soit inhumé à Toulouse » a déclaré le maire de Toulouse hier soir dans un communiqué.

 

Guillaume Truilhé