Les candidats aux municipales apportent leur soutien aux salariés du Journal Toulousain

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Un peu plus d’une semaine après l’annonce de sa création, le comité de soutien aux salariés du Journal Toulousain a été officiellement lancé ce mercredi soir. Accompagnés de leurs éditorialistes et chroniqueurs et soutenus par quelques confrères, les salariés ont aussi pu compter sur la présence de représentants des neufs listes engagées dans l’élection municipale Toulousaine.

 

Ils étaient entre 120 et 150 journalistes et politiques à être présents ce mercredi soir, salle Osète Duranti, pour apporter leur soutien aux salariés du Journal Toulousain. Dans le flou le plus total depuis l’interpellation et la mise en détention provisoire de leur patron, Marcial Layani, pour « escroquerie en bande organisée », « association de malfaiteurs » et « blanchiment », les salariés du journal créé il y a 18 ans par André Gallego, se battent depuis plus d’une semaine pour leur salaire mais également pour assurer l’avenir du média. « Nous espérons que le journal puisse reparaitre avant les élections », déclare Stéphane Baumont, chroniqueur et porte-parole du comité de soutien. « Nous sommes là pour défendre plus que nos emplois », assure le coordinateur de la rédaction, Thomas Simonian qui s’inquiète pour « l’avenir d’un titre qui a su s’imposer à Toulouse en donnant la parole à tout le monde ». Ainsi, Marc Sztulman, colistier de Pierre Cohen, Remi Vincent, membre de la Coordination départementale du Parti de gauche et Yoann Rault-Wita, Porte-parole des Jeunes Pop 31, tous les trois chroniqueurs, étaient présents pour apporter leur soutien aux salariés et au journal. « Sans information, il n’y a pas de démocratie, et sans information locale, il n’y a pas de démocratie locale. La perte d’un journal affadie et affaiblie la démocratie locale », résume Marc Sztulman.

 

Des soutiens, mais de rares solutions

Invités par les salariées du Journal Toulousain et de la holding Citizen K, de nombreuses personnalités politiques étaient présentes pour « défendre la pluralité de l’information à Toulouse ». Ainsi, Marie Déqué, François Briançon, Patrick Jimena, Elisabeth Pouchelon, Laurence Massat, Philippe Lasterle, Alexandre Marciel, Jean-Luc Lagleize, Giselle Verniol, Isabelle Hardy, Laurence Arribagé ou encore Sacha Briand était présents aux côtés des principales têtes de liste (ou de leurs représentants) engagées dans l’élection municipale Toulousaine. « Je suis très inquiet de la situation de la presse locale. Arrêt du site Carré d’info, difficultés de TLT,  arrêt de Toulouse mag… J’ai un attachement fort à une presse tonique et indépendante et je souhaite que vive longtemps le Journal Toulousain », lance Antoine Maurice, tête de liste « Toulouse Vert Demain ». Sans réellement apporter de solutions, les têtes de liste où leurs représentants ont tous et toutes rappelé leur attachement à la « pluralité de la presse » et à la « liberté d’expression ». « Solliciter l’argent public n’est pas une solution, mais nous allons étudier les moyens de vous aider dans le cadre de l’économie sociale et solidaire », promet le maire sortant, Pierre Cohen. De son côté, Elisabeth Belaubre, candidate du Rassemblement citoyen, propose « une meilleure répartition des budgets communication entre les journaux pour soutenir les petites structures ».

Une proposition reprise plus énergiquement en fin de débat par Patrick Jimena, candidat EELV à Colomiers. « La Dépêche du Midi est-il un journal privé ? », lance le conseiller général avant de répondre par la négative. « À travers les achats d’espaces publicitaires, les annonces légales et les publireportages achetés par les collectivités, ce journal est largement financé par l’argent public », note le militant écologiste qui propose également « une meilleure répartition des budgets communication de la part des collectivités locales ».

 

 

Guillaume Truilhé