Législatives : Monique Iborra joue la carte l’expérience

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Monique Iborra, députée socialiste sortante dans la 6ème circonscription de Haute-Garonne, compte poursuivre son travail lors d’un deuxième mandat. Le premier tour des élections législatives, dimanche prochain, en décidera. En attendant, la candidate mène campagne, confiante.

 

Après 5 années passées dans l’opposition, Monique Iborra espère faire partie de la prochaine majorité présidentielle, si majorité il y a. « Ces 5 ans n’ont pas été un long fleuve tranquille, c’était frustrant. Mais j’ai tout de même trouvé ce mandat passionnant » déclare la candidate.

Militante depuis 1986 au Parti Socialiste, Monique Iborra a été maire adjointe de Lévignac, où elle a vécu pendant 5 ans, puis elle a été conseillère municipale d’opposition à Muret, avant d’être Vice-Présidente de la région et député. Dans le civil, la candidate a exercé le métier de sage-femme, et a dirigé pendant 10 ans la maternité de l’hôpital La Grave. En février dernier, elle a décidé qu’elle ne se consacrerait qu’à son rôle de député, en démissionnant de son poste de Vice-Présidente du Conseil régional.

Aujourd’hui, elle fait valoir son expérience de sortante, comme un atout sur ses concurrents. « Un député ne créait pas des transports, ne créait pas des créches et ne revient pas sur des décisions prises démocratiquement lors de Conseil municipaux » affirme-t-elle. Une allusion au programme de Jocelyne Vidal (UMP) qui propose d’instaurer des crèches dans les zones industrielles, et à l’annonce de Marthe Marti (Centre pour la France) qui prend position contre le centre commercial qui doit se construire à Plaisance du Touch. « C’est une confusion importante de ceux qui n’ont jamais été député » poursuit-elle.

Quel est donc sa vision du rôle d’un député ? «  Faire correspondre la loi aux problématiques que l’on a rencontré sur le terrain. Et une fois les lois votés, voir comment elles sont vécues par la population » explique la candidate. Sur ce principe, Monique Iborra compte mettre en place, si elle est réélue, des groupes de travail qui réuniront élus locaux, associations et citoyens sur des sujets qui lui semblent prioritaires. « Je rassemblerai rapidement, avec la FCPE, parents d’élèves, enseignants et syndicaux afin de suivre la loi programmatique  que nous allons mettre en place en juillet » précise-t-elle. Mais la question la plus préoccupante est sans aucun doute, l’emploi. « Je travaillerai avec pôle emploi, les chambres des métiers et les clubs d’entreprises dans un groupe qui me permettra de porter les réalités du terrain au niveau de l’assemblée ».

A 4 jours du premier tour, Monique Iborra est confiante, mais ne relâche rien. « Ma campagne, je la mène depuis que je suis élue » déclare-t-elle. Une campagne axée sur le porte-à-porte, car « je préfère aller à la rencontre des gens chez eux, plutôt qu’en réunion publique, où ne viennent que les convaincus ».

Face à elle, Jocelyne Vidal « est ma principal adversaire », mais il y a également deux candidats centristes « qui entretiennent la confusion à droite, car on ne sait pas où les situer ». Sans oublier, le Front National, en la personne de Michèle Pellizzon. Le parti qui a réalisé une montée spectaculaire aux élections présidentielles, pourrait avoir des députés à l’Assemblée nationale. « Ce n’est pas une chose à souhaiter, et si c’est pas démocratique, tant pis » lance sans hésitation la socialiste.

Pour l’heure, une seule chose compte, « donner une majorité à François Hollande. Et pour cela, je fais confiance à la cohérence des français » conclut-elle.

 

Coralie Bombail