Législatives : Gérard Bapt, 7 mandats et toujours dans la course

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Le député socialiste Gérard Bapt est un habitué des bancs de l’Assemblée nationale. Candidat aux élections législatives dans la seconde circonscription de Haute-Garonne, il vise un huitième mandat de député. Portrait.

 

Gérard Bapt, 66 ans, médecin cardiologue, est élu député depuis 1978 quasiment sans interruption. Une exception dans le parcours sans faute, les élections législatives de 1993. L’homme connait donc les rouages de l’Assemblée nationale et compte bien incarner « le changement »  prôné par François Hollande. Un comble pour son adversaire UMP, Nicolas Bonleux, qui lui reproche de ne pas contribuer au renouvellement de la classe politique. « Dans la 2ème circonscription, le changement, c’est moi » déclare-t-il avec une certaine ironie. Des critiques qui ne semblent pas perturber le député sortant « il est soutenu par Copé et Fillon, et soutient un programme dans la continuité de qui a été fait depuis 5 ans, c’est ça le changement ? » rétorque Gérard Bapt.

Face à son concurrent, novice en politique, Gérard Bapt a un bilan à défendre. Un député que l’on ne peut accuser d’avoir déserté les bancs de l’hémicycle. Selon le classement des députés les plus assidus en 2011, il arrive en tête en Haute-Garonne, devant Catherine Lemorton et Martine Martinel. Il est notamment connu pour son engagement dans l’affaire du médiator. En tant que président de la mission d’information parlementaire sur ce médicament, il dénoncé les pratiques douteuses du laboratoire Servier, et a même été accusé de diffamation par ce dernier. Il a également contribué à l’enquête sur les prothèses mammaires PIP, cause de nombreux cancers. Mis à part les questions de santé, on peut se demander si le député s’est intéressé à d’autres questions qui préoccupent particulièrement les français. « J’ai voté contre la réforme de l’ISF qui a permis de diviser par 3 les impôts payés par les grandes fortunes. J’ai également voté contre l’augmentation de la TVA à taux réduit, qui pèse sur les classes populaires » rappelle le candidat. « La combinaison de ces 2 mesures représentent bien la politique que soutient Nicolas Bonleux » surenchérit-il.

Pour son prochain mandat, si prochain mandat il y a, Gérard Bapt compte défendre les projets qui amélioreront les conditions de circulations sur sa circonscription, « qui sont de plus en plus difficiles » remarque-t-il. Il salue notamment le doublement de la voie ferré entre Saint-Sulpice et la gare Matabiau, initié par la région, et les lignes Hop lancées par le conseil général. Autre cheval de bataille, l’emploi. Président de la maison commune de l’emploi à Saint-Jean, il prône une meilleure orientation des jeunes, vers des formations professionnelles par exemple. « Les demandeurs d’emplois sont de plus en plus nombreux, alors que certains secteurs peinent à recruter, comme la chaudronnerie » remarque-t-il.

 

Coralie Bombail