Législatives : Françoise Imbert, en route vers un quatrième mandat ?

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Françoise Imbert au marché à Saint-Alban. Photo / CTDR

La socialiste Françoise Imbert brigue un quatrième mandat de député dans la 5ème circonscription de Haute-Garonne. Le 10 juin prochain, elle devra affronter un ancien adversaire, Grégoire Carneiro (UMP), qu’elle a battu en 1997.


« J’ai toujours été intéressée par la chose publique » déclare la candidate Françoise Imbert. Avant d’être élu députée en 1997, elle travaillait pour le cabinet du maire à Colomiers. Entre temps, elle a également été conseillère régionale de 2004 à 2010. Mais aujourd’hui, la candidate compte en rester à « un mandat unique ». Si de nombreux candidats revendiquent être issus de la société civile, ce n’est pas le cas de Françoise Imbert, qui se consacre uniquement à son rôle de député depuis 15 ans. « J’ai du métier » ose-t-elle affirmer à l’heure où le mot « métier » semble tabou pour l’ensemble de ses congénères.

Est-ce pour autant une candidate déconnectée de la  réalité ? « J’ai voulu devenir députée pour être au service des autres,  et depuis je suis restée à l’écoute de la population » affirme-t-elle. Sa conception du « métier », « être ancrée au local pour mieux travailler au national ». Sur son dernier mandat, elle a posé près de « 500 questions au gouvernement », sur des problématiques puisées « à travers des rencontres avec les organisations syndicales, des professionnels ou des particuliers » explique-t-elle.

Et son projet s’inscrit dans la même logique de proximité. Elle compte par exemple défendre l’aboutissement de la LGV, et une halte du TER à l’Espinasse. Plus généralement, sur la question des transports, elle prône un « plan de transport collectif sur le nord toulousain ». La ré-industrialisation et le soutien à l’agriculture sont en outre des questions prioritaires dans son programme.

Même si Françoise Imbert apparaît comme la favorite de cette élection, elle a conscience que « rien n’est joué d’avance ». La candidate a entamé une campagne de porte à porte, « notamment à Villemur, où je dois me faire connaître car elle ne faisait pas partie de l’ancienne circonscription » précise-t-elle. Elle est également présente sur les marchés, elle organise des réunions cantonales ainsi que « des déplacements au cœur des villages ». Bref, « une campagne intense ». A moins de 15 jours du premier tour, la candidate se dit « confiante mais vigilante ».

 

Coralie Bombail