Nicolas Bonleux, un candidat UMP qui incarne « le changement »

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De gauche à droite, Bernard Boulouys, le candidat Nicolas Bonleux et son suppléant Davino Paludetto. Photo / CTI

A un mois des élections législatives, Nicolas Bonleux, candidat UMP,  lance sa campagne de terrain sur la 2ème circonscription de Haute-Garonne. Un défi de taille, pour ce novice de la politique, qui devra affronter le socialiste Gérard Bapt, député depuis 1978.


Nicolas Bonleux se confrontera dans un mois à sa première élection. Militant UMP depuis 10 ans sur la 2ème circonscription, c’est sur ce territoire que le candidat a choisi de se présenter aux élections législatives. 41 ans, 2 enfants, issu de la société civile, Nicolas Bonleux compte faire de sa jeunesse et de son expérience professionnelle des atouts de campagne.

Directeur stratégique de l’entreprise Liebherr Aerospace, il se dit  « capable d’apporter les méthodes qui ont marché dans l’industrie toulousaine ». Concrètement, son objectif est de relancer l’emploi industriel, en soutenant d’une part « le développement des hautes technologies par les grandes entreprises » et d’autre part « l’accès de cette technologie par les entreprises de taille moyenne ». Parmi les autres points important de son programme, les transports sont une priorité. « Il faut prolonger la ligne B du métro jusqu’à L’Union pour désengorger le périphérique, et prévoir le contournement autoroutier de Toulouse » prône le candidat. En outre, l’aboutissement de la LGV sera son combat prioritaire, car « elle sera un atout pour notre ville et notre région » déclare-t-il.

 

Mais le chemin vers l’assemblée nationale ne sera pas un parcours sans embuche. La 2ème circonscription, comme la Haute-Garonne, est ancrée à gauche depuis des années. Et la victoire de François Hollande aux élections présidentielles corse encore la donne. Pour autant Nicolas Bonleux ne se décourage pas. Il avance que « beaucoup ont peur de l’hégémonie du PS, qui concentrerait tous les pouvoirs en cas de majorité à l’Assemblée nationale ». Une situation « malsaine » selon lui. Appeler à voter contre le PS, plutôt que rassembler derrière l’UMP, une stratégie au lendemain du scrutin présidentiel marqué par l’anti-sarkozysme ?

« Nous sommes fier de nos valeurs » répond le candidat. Plus encore, Nicolas Bonleux annonce qu’il reprendra l’axe de campagne de Nicolas Sarkozy sur la sécurité, le droit de vote des étrangers et l’immigration « afin de répondre au vote d’inquiétude qui s’est manifesté au premier tour ». La montée du FN a d’ailleurs été particulièrement visible sur le canton de Montastruc, qui fait partie de la 2ème circonsciption.

Cela suffira-t-il pour déloger Gérard Bapt, député quasiment sans interruption depuis 1978 ? Pour Bernard Boulouys, conseiller municipal de Saint Jean qui soutient le candidat, « Nicolas Bonleux incarne le renouvellement de la classe politique. Comme dirait François Hollande, le changement, c’est maintenant ».

Coralie Bombail