Didier Rod, un écologiste de terrain qui vise l’Assemblée nationale

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Didier Rod, candidat Europe Ecologie – Les Verts de la 10ème circonscription de Haute-Garonne. Photo / CTI

Les élections présidentielles passées, les partis politiques se lancent dans une nouvelle campagne, avec en ligne de mire, l’Assemblée nationale. Les écologistes, particulièrement, attendent ces élections avec impatience, et espèrent une revanche sur leur score aux présidentielles. Portrait d’un candidat Europe Ecologie – Les Verts, Didier Rod.


Didier Rod représentera Europe Ecologie – Les Verts dans la 10ème circonscription de Haute-Garonne. Une circonscription rurale où les écologistes ont « une implantation traditionnelle » selon le candidat.

Etudiant en médecine, Didier Rod était déjà militant politique au Parti Socialiste Unifiée. C’est en 1991 qu’il adhère aux verts et devient porte-parole des écologistes en Ile de France. 8 ans après, il est élu député européen pour un seul mandat, « je suis pour le mandat unique donc je ne me suis pas représenté » précise-t-il. Depuis 1998, il habite à Lanta, dans le Lauragais. Un territoire où Didier Rod est engagé sur tous les fronts. Président de l’association Lauragais nature et porte-parole du collectif Lauragais sans autoroute, le candidat est « ancré sur le terrain ». En outre, en tant que médecin de formation, « je suis engagé sur les dossiers de santé et d’environnement, notamment sur l’utilisation des pesticides et la question des médicaments ».Pour toutes ces raisons « Europe-Ecologie – Les Verts a pensé que je serais un bon candidat » déclare-t-il.

 

Ses ambitions pour la 10ème circonscription

C’est la première fois que Didier Rod se présente à une élection législative, mais il a un projet ambitieux pour sa circonscription. Sur la question des transports, le candidat compte se battre pour « qu’il y ait le train jusqu’à Villefranche de Lauragais, et le métro jusqu’à Labège ». Il prône également le rapprochement des services et commerces des habitants, « à cause de la fermetures des petits commerces ou des postes par exemple, les gens sont obligés de prendre leur voiture individuelle » explique-t-il. Le candidat escompte également être le défenseur des agriculteurs, « les premiers touchés par des maladies graves, des lymphomes ou des cancers. Je veux une agriculture pour les paysans et les consommateurs » affirme-t-il.

Des arguments qui pourraient faire mouche dans une circonscription rurale. Mais Didier Rod a conscience que l’élection est nationale et que les problèmes locaux ne sont pas l’unique priorité. Il souligne l’importance des questions sociales « travailler mieux et moins, et du travail pour tous » résume le candidat.

A un mois du premier tour, Didier Rod est confiant. « Aux élections régionales et européennes, on atteint les 15% sur ma circonscription. C’est mon objectif ».

Il faut dire que le contexte est plus que jamais favorable. La victoire de François Hollande ne peut que redonner le sourire aux verts. L’accord de majorité parlementaire entre le Parti Socialiste et Europe Ecologie – Les Verts, « va redonner une place à l’écologie politique dans le pays » a déclaré Cécile Duflot, secrétaire nationale d’EE-LV, à Toulouse la semaine dernière.

 

Coralie Bombail