TVA : « Hollande t’es foutu, les poneys sont dans les rues » de Toulouse

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Ce mardi, plus de 500 cavaliers à pied ou à cheval ont défilé de l’hippodrome de la Cépière à la place Saint Etienne pour protester contre la hausse de la TVA pour les centres équestres. Conformément aux préconisations européennes, cette dernière, qui va passer de 7 à 20%, pourrait entrainer la perte de « 300 à 400 emplois dans la région ».

 

«  Nous créons pas moins de 1000 emplois par an et nous sommes le troisième sport national, mais si cette hausse entre en vigueur, ça sera la fin de la profession » met en garde Hélène Giroud, trésorière du comité régional d’équitation. « Dans la région, 40% des structures ne survivrons pas à cette hausse. Si elle est appliquée, nous ne pouvons la répercuter à nos licenciés », explique un responsable de centre. Ce n’est pas moins de 6000 emplois en France et entre 400 et 600 sur la région qui sont mis en péril, selon les manifestants. 300 manifestants à pied, une cinquantaine de poneys et 150 cavaliers à cheval se sont ainsi mis en route depuis l’hippodrome de la Cépière pour une marche jusqu’à la préfecture pour y rencontrer le préfet.

« Hollande t’es foutu, les poneys sont dans la rue » scande la foule. Mené par une calèche, le cortège n’est pas passé inaperçu dans les rues de Toulouse. « Je n’ai jamais vu autant de chevaux en même temps » commente, stupéfait, un commerçant voyant passer le cortège devant son commerce. Sur des airs musicaux allant de « mon petit poney » au jingle « le cheval c’est génial », le cortège a avancé dans un esprit bon enfant, mais résolut. « Il faut arrêter de croire que l’équitation est un sport de riche, sinon nous serions un pays de nantis » explique l’un des manifestants, rappelant que c’est le troisième sport national et quatrième régional. Les manifestants, suivis de cavaliers aux chevaux tagués de slogans tels que « pas en lasagne », « TVA en plus, on finit chez Findus » ou encore « bientôt au chômage » sont arrivés à 12h30 place Saint-Étienne pour y rencontrer le préfet.

 

« Une prise de contact »

« C’était surtout une prise de contact afin d’alarmer les pouvoirs publics sur cette décision » explique Hélène Giroud. «  C’est entre 400 et 600 postes dont nous parlons dans la région, sans parler de tous les métiers connexes. C’est ce que nous voulions que le préfet sache, nous espérons qu’il prendra acte du danger qu’il y a face à une telle hausse de TVA et qu’il fera remonter l’information » conclut-elle. À l’heure actuelle, le dialogue est ouvert, les professionnels attendent une réponse du gouvernement.

 

Article de François Nys

 

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