Blocage du Tramway : « C’est une action coup de poing qui a été organisée sans aucun préavis »

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Ce qui devait être un simple roulement d’essai pour le maire et les journalistes de la ville ce jeudi s’est transformé en un véritable blocus orchestré par le syndicat Sud Transports Urbain. Déposant une poutre en acier sur la voie, le tram a été bloqué à peine 200 mètres après son départ des Arènes alors qu’il devait se rendre à Palais de Justice.

 

«  Il est temps que les usagers se rendent compte de la supercherie qui se déroule ici », explique l’un des bloqueurs du tram. « Le nombre d’agents assermentés qui normalement doivent s’occuper de la sécurité dans le métro sont réduits au minimum alors que l’on rajoute des agents d’accueil un peu partout » s’indigne un autre manifestant. « Il y a peut-être une plus grande sensation de sécurité, mais ces derniers ne peuvent pas intervenir en cas de problème. La seule action qui leur est possible est d’appeler une borne pour faire venir la sécurité. Leur mission est de renseigner le public, rien de plus », lance un autre militant. « Le plus catastrophique dans tout ça, c’est que les équipes de sécurité sont réduites au minimum, il n’y en a qu’une pour tout le réseau Tisseo par moment, sans parler de notre reconversion pour certains en simple agent de contredanses ». En effet, pour Sud Transports Urbain, les seules mesures de sécurité sont la mise en place de cordons de contrôles des tickets dans des stations comme à Jean-Jaurès. « C’est juste pour se faire plus d’argent » rajoute un autre militant, « ils font ces cordons à Jean-Jaurès ou dans les grandes stations, mais aux Arènes ou dans d’autres points sensibles, là il n’y a personne ». « Pour résumer, c’est comme si on demandait à la BAC d’arrêter ses patrouilles pour aller faire le travail de l’ASVP et que l’on réduise en parallèle les rondes de la police nationale », développe un autre.

 

De son côté Tisseo dénonce une action coup de poing

« Une alarme sociale a été mise en place il y a une semaine et la première réunion avait débuté hier » explique Olivier Poitrenaud, directeur de Tisséo. « C’est une action coup de poing qui a été organisée sans aucun préavis, et nous sommes déçu que Sud Transport ait méprisé les négociations en cours » s’attristent-il. « Voir le tram être utilisé comme un outil de rapport de force est décevant, rappelons que de nombreuses alarmes sociales sont déclenchées et nous faisons toujours tout pour ressoude les problèmes », précise le directeur.

Les négociations étant en cours, Olivier Poitrenaud n’a pas préféré s’étendre sur les sujets de discorde et appelle le syndicat à venir « en discuter dans les lieux prévus à cet effet ». Pour ce qui est des problèmes de sécurité, il a tenu à préciser que Tisseo « ne compte pas créer une police du transport en commun, nous préférons jouer sur la médiation, nous ne voulons pas nous substituer au travail de la police  » conclut-il.

 

Article de François Nys