L’UDI souffle sa première bougie, et pour l’occasion, le parti de Jean Louis Borloo organise une grande distribution de tracts sur tout le territoire. La « la troisième force parlementaire » se structure tant au niveau national que dans la fédération de Haute-Garonne qui est en « ordre de marche pour les prochaines échéances électorales ». Une unité de façade affichée par les membres de la fédération qui cache de nombreuses tensions.
« Les débuts de notre parti sont un succès dans un contexte national troublé. Nous sommes devenus le troisième parti de France, mais nous ne pouvons pas nous réjouir de la situation du pays » débute Jean Iglesis. « Montée des extrêmes, climat de défiance, exaspération qui monte », pour le président de l’UDI 31, « seul un centre fort peut remettre la société sur les rails ». « Nous voulons amener une nouvelle façon de faire de la politique » martèle la direction locale sans pour autant donner plus de précisions sur la manière d’y arriver. Pour autant, les objectifs sont ambitieux. « Nous voulons devenir la première force d’opposition au PS » lance la déléguée départementale Laurence Massat Guiraud-Chaumeil. La fédération s’est donc structurée et compte bien « avoir des élus lors des prochaines échéances électorales de 2014 et 2015 ». « Nous avons mis en place un maillage qui va nous permettre de présenter un candidat UDI, tête de liste ou chef de file, dans toutes les communes de plus de 3500 habitants du département » se félicite Jean Iglesis qui promet une « amplification du maillage ».
Présente lors de ce point presse, Christine de Veyrac, candidate à Toulouse, semble la laissée pour compte des accords en vu des municipales. En effet, le Modem lui ayant retiré son soutien, cette dernière doit partir au combat avec derrière elle une fédération divisée entre sa candidature et celle de Jean Luc Moudenc.
Les choses qui fâchent
Pas invité et même prié « par SMS » de ne pas être présent à la conférence de presse, Jean-Marie Belin, président d’Alliance centriste 31, attendait les journalistes à la sortie du bar dans lequel était organisé le point presse. Celui qui a récemment appelé à l’union « au Centre et à droite, sans attendre de nouveaux délais inutiles » a allongé récemment la liste des membres de l’UDI qui ont décidé de se ranger derrière la candidature de Jean Luc Moudenc. « Chaque composante de l’UDI peut avoir son avis personnel mais doit communiquer en son nom propre » a rappelé Jean Iglésis. Esquivant la question d’une éventuelle sanction, le président départemental du parti de Jean Louis Borloo préfère la jouer positif en prédisant une rapide « recomposition politique autour de l’UDI ». Reste qu’aujourd’hui la dynamique est plutôt dans l’autre camp et que de nouveaux ralliements ne sont pas à exclure.
Guillaume Truilhé
