A l’UMP 31, la transparence est… relative

487

Ce matin, la secrétaire départementale et le porte parole de l’UMP 31 ont donné une conférence de presse pour présenter les onze candidats n’ayant jamais exercé auparavant de mandat politique à Toulouse. L’occasion de mettre en avant la transparence dans la désignation des candidats qui devient floue lorsque l’on parle d’argent…

 

A l’occasion des élections municipales de mars prochain, l’UMP31 a pris le parti de la transparence en organisant un scrutin interne pour désigner les colistiers de Jean Luc Moudenc. Un scrutin d’autant plus transparent qu’il a été voulu « sans procuration ni vote par correspondance ». Par soucis de transparence toujours, Jean Luc Moudenc a confirmé lundi que 50% de sa liste serait issue de la société civile, 30 à 35% de l’UMP et le reste de ses alliés politiques. « Contrairement à certains qui vont mettre tel pourcentage de communistes, de Verts, et d’autres partis, enfermés dans leur bureau du Capitole, nous, nous avons choisi la transparence » souligne Pierre Esplugas, porte-parole de l’UMP31.

Oui mais voila, la transparence a ses limites, qui ont visiblement été franchies lorsqu’un journaliste profite de la conférence de presse pour parler argent. « Nous avons reçu un mail de Camille Saint Saens (nom d’emprunt, le mail est anonyme) qui fait état d’une somme de 9 470€ à payer pour être sur les places 2 à 17 plus 8000€ de dons à ramener. Qu’en est-il ? ». Une question qui embarrasse la secrétaire départementale et le porte parole de l’UMP 31 qui contestent ce chiffre. « Nous ne souhaitons pas parler d’argent, si vous me demandiez mon salaire, je ne vous le dirais pas » débute Pierre Esplugas. Une réponse nuancée par Laurence Arribagé qui rappelle que « c’est une pratique courante, j’ai moi-même payé en 2008 pour être 42ème sur la liste et en ce qui concerne les dons, ce n’est pas une obligation, chacun contribuera comme il le pourra. Mais je démens les chiffres que vous avancez ».

Reste que ces chiffres apparaissent sur des documents officiels provenant de sources proches du parti. Alors y a-t-il les règles d’un coté et la pratique de l’autre ? Il se pourrait que oui. En effet, le benjamin de la liste Maxime Boyer nous a confié avoir bénéficié d’aménagements financiers étant étudiant lors des précédents scrutins. Alors ces règles ont-elles servi à évincer certains candidats potentiels ? Si ce n’est pas le cas, elles n’ont en tout cas pas fait que des heureux du coté de l’UMP31…

 

Guillaume Truilhé