Retraites : « Si ça continue comme ça, nous allons finir comme la Grèce »

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Ce mardi, de nombreux syndicats et partis politiques sont descendus dans la rue pour manifester contre la réforme des retraites mais également pour dénoncer la ligne du gouvernement en matière économique. Une manifestation de rentrée qui a réuni entre 4000 et 16 000 toulousains selon les sources.

 

Le cortège est parti à 11 heures depuis Compans-Caffarelli pour se rendre à Esquirol en passant par Saint Cyprien. Le nombre de participants varie selon les observateurs : 4 000 selon la police et 16 000 selon les syndicats. « Ce n’est pas qu’une simple manifestation pour les retraites, mais aussi pour l’emploi et les salaires, c’est un tout  » explique Giselle Vidalet, secrétaire générale CGT Toulouse. «  Le gouvernement ne fait que continuer la politique libérale de Fillon et engendre un agrandissement des inégalités  » rajoute-t-elle en défilant aux coté de jeunes, d’actifs mais également de retraités, solidaires du mouvement. « Notre pouvoir d’achat dégringole, notre retraite est sans arrêt revue à la baisse, et je n’ose imaginer ce que nous laisserons à nos enfants. Si ça continue comme ça, nous allons finir comme la Grèce » s’insurge José. « Le président ferait mieux de s’occuper de la sidérurgie française au lieu de se soucier de la Syrie  », rétorque un autre manifestant.

 

Côté politique, le mécontentement règne

« Nous avons apporté 4 millions de voix à Hollande lors des élections, mais il n’a pas tenu compte de nos demandes, c’est pour ça que nous sommes dans la rue » explique Jean-Christophe Sellin, porte-parole Toulousain du Front de Gauche. Une explication proche de celle d’EELV malgré leur présence au sein du gouvernement. «  Ce n’est pas parce que nous avons soutenu le gouvernement ou que nous en faisons partie que nous ne pouvons pas montrer notre mécontentement avec certaines décisions » souligne Cecile Péguin, porte-parole de EELV. Défilant dans le même cortège mais pas ensemble, les deux partis qui négocient actuellement en vue d’une éventuelle liste commune aux élections municipales de mars prochain prédisent des changements lors des échéances électorales. «  Le gouvernement a l’air d’être passif, si besoin nous avons un programme concret et chiffré, il ne faut pas qu’ils hésitent à venir nous demander conseil » ironise Jean-Christophe Sellin qui à l’instar des syndicats « ne lâchera rien  ».

 

Article de François Nys