Le théâtre de Jean Cocteau s’expose au Musée Paul Dupuy

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Le Musée Paul Dupuy s’associe au Marathon des mots pour proposer l’exposition « Le théâtre de Jean Cocteau » jusqu’au 1er septembre. Artiste éclectique, écrivain, poète, cinéaste, Jean Cocteau, mort il y a cinquante ans, avait une grande passion pour le théâtre, que l’exposition relate à travers un ensemble de manuscrits, autographes, correspondances, éditions originales, photographies et dessins.

 

« Jean Cocteau est un monument de la culture française. Ses pièces, ses poésies, ses dessins sont célèbres, mais sa facette théâtrale est moins connue du grand public. Alors pour lui rendre hommage, et pour ne pas oublier le cinquantenaire de sa mort, pas moins de quarante manuscrits originaux sont exposés au musée Dupuy dans un état exceptionnel », explique Guillaume Tauzer, en charge des expositions au musée.

Les liens qui unissent le poète à l’univers du théâtre sont profonds et la galerie d’œuvres permet de suivre la vie de l’artiste. « L’exposition est divisée en trois parties représentant trois périodes de la vie de Cocteau. On commence par le théâtre mythologique, grande passion de Cocteau, à travers des documents originaux de pièces comme Orphée ou Antigone. Ensuite la visite met en valeur les grands personnages de la vie Cocteau dont la chanteuse Edith Piaf, pour qui Cocteau a écrit une de ses plus pièces les plus enflammées : Le bel indifférent. Enfin, en 1960 l’artiste tourne Le Testament d’Orphée avec le soutien financier de François Truffaut, cette collaboration était l’une de ses dernières. Il a toujours insisté sur le fait que tout son travail reposait sur la poésie. Tout était poétique chez lui », raconte le passionné de Cocteau.

 

« Cocteau était très proche de Piaf et Marais était son amant »

« L’univers théâtral de Cocteau ne peut être abordé sans évoquer son amant et acteur fétiche, Jean Marais, et sa muse Edith Piaf, qu’il a fait débuter au théâtre, disparue en même temps que lui », évoque Guillaume Tauzer.

« L’exposition regorge de petites perles d’intimité comme ces lettres d’amour échangées entre Jean Marais et Jean Cocteau en pleine seconde guerre mondiale, menant à la découverte de leur relation tissée d’amour, d’amitié et de confiance réciproque », confie t-il.

Mais c’est une relation tout aussi ambiguë qu’il partageait avec Piaf. « Ils ont disparu tout deux à 6 heures d’intervalles sans corrélation » explique le chargé d’exposition. Toutefois, l’anecdote selon laquelle « Jean Cocteau s’est étouffé à l’annonce du décès de son amie n’est pas fondée car l’artiste a fait des crises cardiaques avant et la vérité est qu’il avait un œdème au poumon et son cœur, déjà fragile, a flanché », conclut Guillaume Tauzer.

 

Article d’Alexandre Blenzar