Handball : Le Fenix devient « l’antichambre du Barça »

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Le championnat terminé et le maintien en poche, c’est l’heure des bilans et des objectifs pour le FENIX Toulouse Handball qui aura un fort accent espagnol dans les années à venir. En effet, le Président Philippe Dallard a évoqué ce lundi la relation nouée avec le Barça qui a entrainé l’arrivée du gardien Gonzalo Perez de Vargas, et le prêt de l’arrière droit de 2m12 Angel Montoro. Ce dernier a également annoncé la création du Tournoi international de Toulouse pour les 3 prochaines saisons.

 

« On a eu peur, on a pris des risques, nos résultats sportifs étaient faibles mais on a su rebondir. On a souffert, on s’est sauvé, alors maintenant on repart sur de bonnes bases », explique le président du Fenix Philippe Dallard. Et c’est vers l’Espagne et plus particulièrement le Barça que c’est tourné ce dernier pour bâtir l’avenir du club. « Toulouse est de souche espagnole, le rapprochement économique, institutionnel et sportif avec la capitale de la Catalogne est un axe de développement stratégique majeur pour le Fenix », insiste le Président toulousain.

Avec l’arrivée de deux joueurs du Barça et l’organisation d’un tournoi en commun, fin août, le Fenix Toulouse bâti l’avenir en nouant des relations privilégiées avec le prestigieux club catalan, par le biais de Jérôme Fernandez, ancien de la maison, qui a « gardé d’excellentes relations avec les joueurs et le staff », souligne celui-ci. Le Fenix travaille désormais main dans la main avec le Barça.

Les relations nouvelles entre un très grand de la scène européenne et un club qui aspire à s’installer durablement dans le tiers supérieur du championnat français, se traduisent sur le plan sportif mais « des ponts économiques qui permettent d’envisager des échanges de bons procédés » sont aussi évoqués par le Président.

« Les Barcelonais voient d’un bon œil notre championnat. Ils croient au projet du Fenix Toulouse Handball, d’autant qu’avec la crise économique qui frappe tous les clubs là-bas, la LNH est vue comme intéressante et compétitive », évoque Philippe Dallard. Aussi, le Fenix et le Barça ont mis en place un tournoi amical prestigieux de pré-saison, les 23 et 24 août prochains. Pour cette 1ère édition, le tournoi proposera une opposition France – Espagne pimenté puisque, outre le Fenix et le Barça, la Rioja et l’ambitieux Pays d’Aix Handball complèteront le plateau sportif. « Ce sera également l’occasion d’assister au duel franco-français des frères Karabatic », savoure d’avance Philippe Dallard.

 

« On veut devenir une place forte du handball français »

« On a un effectif ambitieux, il y a une mixité entre des joueurs jeunes et d’autres moins jeunes ; des internationaux, des espoirs, des joueurs expérimentés … Et avec nos 2 gardiens d’exception je me prépare à avoir des entraînements où les joueurs ne marqueront aucun but ! Humainement on est bien, on peut aller à la guerre avec cette équipe », lance Joël Da Silva, l’entraîneur toulousain.

Quant aux ambitions futures du Fenix, le club cherche à développer un modèle à l’espagnole et à la « blaugrana ». « On n’aime pas prendre les schémas des autres, on a une identité propre qui ressemble beaucoup à celle du Barça », rappelle Joël Da Silva, le coach du Fenix. « Nous espérons nous stabiliser entre la 5e et la 8e place car au-dessus, ça me paraît intouchable pour le moment » ajoute t-il.

« On est dans un championnat très dense, très intéressant mais l’année prochaine on peut nourrir de belles ambitions, on est confiant car avec cette équipe, on est capable de bousculer Paris. On vise l’Europe », rêve pour sa part le capitaine tricolore, Jérôme Fernandez.

Concernant l’aspect économique, le club grandit et le budget suit. « On est passé d’un budget de 2,5 millions d’euros cette saison à 3 millions prévu pour l’an prochain. On doit investir sur les animations, les joueurs, le spectacle. Il faut arriver à donner de l’attractivité au club et plus généralement au handball français », affirme Philippe Dallard. « Car si Paris sera champion pour les 35 prochaines années et Montpellier second pour les 34 prochaines, nous avons une carte à jouer pour nous intercaler à long terme », confie t-il.

 

Article d’Alexandre Blenzar