Emploi : « Il faut repenser l’organisation territoriale »

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Monique Iborra, Députée PS de Haute GaronneMonique Iborra, rapporteure de la mission de réflexion sur la refondation du Service public de l’emploi a présenté jeudi dernier les conclusions de la Commission des affaires sociales. Une analyse qui révèle une multiplicité d’acteurs sur le territoire et un dysfonctionnement de l’organisation de Pôle Emploi.

 

Députée PS de Haute Garonne, Monique Iborra a exposé la semaine passée les premiers éléments en faveur d’une restructuration du service public de l’emploi face à un taux de chômage en expansion. L’objectif étant « de permettre un retour sur le marché du travail plus précoce » explique t-elle. Une mission qui a « cherché à se mettre à la place du demandeur d’emploi » en observant l’accompagnement des chômeurs au cours de cette période. La députée PS insiste sur « la multiplicité des acteurs sans stratégie commune » qui « aboutit paradoxalement à un retour à l’emploi différé ». Afin de « pallier » à ces lacunes, le rapport de la commission propose que le Conseil Régional soit désigné comme « chef de file de l’insertion professionnelle », pour « développer une stratégie cohérente » tout en « préservant l’animation locale et la compétence de l’Etat ».

Les cinq premières propositions sont donc consacrées à « repenser l’organisation territoriale » dans « l’accompagnement local et national des demandeurs d’emplois ». Mais le travail de la commission pointe également les lacunes de la fusion entre l’ANPE et les Assedic.

 

34 propositions pour Pôle Emploi : Vers une déconcentration de la structure

Dans ce rapport, Monique Iborra met l’accent sur « le manque d’autonomie » de Pôle Emploi, « la rigidité et la lourdeur des processus administratifs » et une « centralisation excessive à l’échelle nationale ». Les conclusions de la mission prônent entre autres une « déconcentration » des services de l’organisme, la mise en place d’une radiation graduée, le renforcement d’une prise en charge personnalisé du demandeur d’emploi ainsi que le déploiement d’un réseau d’entreprises. « Aujourd’hui il faut moins d’administration, plus d’opérabilité et de réactivité » confie la députée PS.

 

Article de Marine Astor