Jean Louis Borloo : « il n’y a pas eu d’accrochage entre Hervé Morin et moi »

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Jean Louis Borloo, président de l'UDILundi soir, le président du conseil national de l’UDI Hervé Morin a annoncé « trop précipitamment » l’investiture de Christine de Veyrac pour les élections municipales de mars prochain. Trois jours plus tard rien n’est encore officiel et les malentendus se multiplient. Le président de l’UDI Jean Louis Borloo a tenu à clarifier la situation. Entretien.

 

Toulouse Infos : Pourquoi Christine de Veyrac n’est pas encore investie ?

Jean Louis Borloo : Notre commission nationale d’investiture doit publier une liste des 200 candidats investis dans les 200 plus grandes villes. Aujourd’hui nous en avons tranché 180. Nous ne pouvons donc pas publier cette liste. Mais ça ne remet pas en cause la candidature de Christine de Veyrac qui sera officialisée dans les prochains jours.

TI : Cette façon de faire n’a-t-elle pas contribué aux malentendus de ces derniers jours ?

JLB : Probablement que cette idée de liste était un peu idiote. Notre souci est qu’à certains endroits, nos candidats ne sont pas encore déclarés et préfèrent attendre. Nous devons donc faire attention de ne pas faire de gaffes. Pour Toulouse tout est clair, mais ce n’est pas le cas partout.

TI : Lors de sa venue à Toulouse, Hervé Morin n’aurait pas du annoncer l’investiture de la candidate toulousaine ?

JLB : Dans la tête d’Hervé, la décision allait être officialisée dès le lendemain. Il n’était pas au fait du rythme très spécial de la commission nationale d’investiture. Je tiens d’ailleurs à rectifier les informations que vous avez publiées mercredi, il n’y a pas eu d’accrochage entre Hervé Morin et moi.

TI : Hervé Morin a également annoncé que suite à cette investiture, Paris ne serait « plus décisionnaire et que la campagne est désormais dans les mains de la fédération locale ». Cela veut dire qu’il n’y aura pas de négociation à Paris entre l’UDI et l’UMP et qu’il y aura deux listes à Toulouse ?

JLB : Juridiquement un comité exécutif va se tenir, mais dans les faits la question ne se pose pas. C’est une décision qui ne se prendra ni exclusivement à Paris ni exclusivement à Toulouse. Paris ne négocie pas dans le dos de quelqu’un. Pour l’instant c’est le temps des projets et de créer une dynamique. Après ce sera aux candidats de se parler.

 

Propos recueillis par Guillaume Truilhé