Philippe Lasterle : « Je veux que l’UDI devienne le premier parti du département »

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Lundi prochain se dérouleront les élections internes fédérales de l’UDI. L’occasion pour les adhérents de ce nouveau parti centriste de choisir entre Jean Iglésis, actuel coordinateur et Philippe Lasterle, proche d’Alain Chatillon et de Christine de Veyrac. Ce dernier parle d’une candidature « réfléchie » et met en avant sa « feuille de route ». Entretien

 

Toulouse Infos : Pourquoi cette candidature ?

Philippe Lasterle : Elle est le fruit d’une longue réflexion. J’ai un parcours centriste, des convictions centristes et une grande proximité avec les élus centristes. Nombre de ces derniers, que j’ai largement consultés, m’ont d’ailleurs encouragé à présenter ma candidature. J’ai envie de contribuer à rebâtir un parti de centre droit et pour cela, je mettrais mes connaissances des mondes économique, associatif et médiatique et ma capacité à débattre et conseiller au service de l’UDI.

TI : Parlez-nous de votre parcours…

PL : Je suis né et j’ai fait mes études à Toulouse. Après un parcours universitaire en France et à l’étranger, je me suis diriger vers l’enseignement, à Colomiers puis en région parisienne. J’ai ensuite travaillé 5 ans au ministère de la défense où j’ai dirigé une section qui devait élaborer des notes au chef d’Etat major de la marine. Je suis ensuite revenu sur Toulouse où j’ai fait mon entrée en politique grâce au maire de Tarbes Gérard Trémège. C’était il y a 9 ans.

TI : Quel est votre projet pour l’UDI 31 ?

PL : J’ai une véritable feuille de route. Je suis d’ailleurs le seul candidat (Ils ne sont que deux candidats, Philippe Lasterle et Jean Iglésis) à dire clairement quels sont mes objectifs, ma ligne politique et le mode de gouvernance que je propose.

Je veux que l’UDI devienne le premier parti du département. Pour cela nous devons mettre en place un maillage territorial sur toute la Haute-Garonne et nous devons être omniprésents dans les débats, dans l’actualité et dans les médias. Je veux également favoriser l’émergence d’une nouvelle génération qui nous représentera lors des futures échéances électorales.

Concernant ma ligne politique, elle peut se résumer en 3 points : un partenariat respectueux avec l’UMP, un dialogue approfondi avec le MoDem et un rejet des valeurs du Front National.

Enfin je compte m’appuyer sur des principes tels que l’esprit d’équipe, le respect de toutes les sensibilités et l’exemplarité. Un mode de gouvernance capital si nous voulons atteindre nos objectifs.

TI : Pour les Municipales de mars prochain, vous aurez deux choses à régler : la rivalité entre Jean Luc Moudenc (ump) et Christine de Veyrac (udi) en ce qui concerne Toulouse et la négociation pour l’investiture des candidats pour les villes de -30 000 habitants. Comment comptez-vous régler cela ?

PL : Comme vous le dites il y a plusieurs enjeux. Concernant les enjeux départementaux, nous conforterons les maires UDI et nous aiderons les maires ‘amis’ (UMP) à être réélus. Concernant la métropole toulousaine, l’objectif est clairement de la reconquérir. Pour cela nous devons progresser dans de nombreuses mairies et gagner celles qui sont à notre portée. Je pense à Saint-Jory ou Saint-Orens par exemple. Enfin bien entendu il faudra gagner Toulouse.

TI : Toulouse est dans une situation un peu particulière…

PL : Je vais être clair. J’ai une grande amitié et une grande loyauté envers Christine de Veyrac. Aujourd’hui les choses sont claires, soit il y aura deux listes (UMP et UDI) soit il n’y en aura qu’une (UMP+UDI). Mais ce choix ne nous appartient pas puisqu’il se fera à Paris. Mais je peux vous dire qu’il est indispensable qu’il y ait un accord entre nos deux partis. Nous avons besoin du rassemblement pour gagner, et j’ai la conviction que Pierre Cohen est battable.

TI : Pour cela il faudra retrouver Jean Luc Moudenc et Christine de Veyrac sur la même liste…

PL : Je ne vois pas comment faire autrement. Ce sont deux personnalités fortes et ancrées dans la vie politique locale. L’objectif est le rassemblement de toutes les compétences, de toutes les énergies et de tous les talents.

TI : Personnellement, la mairie de Toulouse vous intéresse ?

PL : Vous l’avez compris, cette élection n’est pas un tremplin pour moi. Si je suis élu président de l’UDI 31, je ne serai pas candidat à la mairie de Toulouse.

 

Propos recueillis pas Guillaume Truilhé