Radars : « Il faut plus de sécurité sans se sentir piégé »

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Lundi matin, l’association 40 millions d’automobilistes a publié les résultats de « Raconte-moi ton radar », une enquête lancée en octobre dernier. Le ministre de l’intérieur Manuel Valls s’est quant à lui vu remettre un livret comprenant une liste des radars pièges ainsi que sept préconisations pour parer à ces situations.

 

« Si on impose aux automobilistes des règles qui ne sont pas justes, ça ne marche pas ». Pierre Chasseray, délégué national de 40 millions d’automobilistes, souligne la volonté de l’opération lancée il y a six mois : « plus de sécurité sans se sentir piégé ». En octobre 2012, l’association décide en effet de réaliser un audit des radars par et pour les automobilistes français. L’objectif de « Raconte-moi ton radar » est clair : recueillir des témoignages pour établir une liste des situations dites « piégeuses ». « On a lancé un appel à tous les Français pour qu’ils nous fassent remonter leurs expériences, explique Pierre Chasseray. Bingo ! On a reçu 67 000 témoignages ».

Le livret publié ce lundi ne prétend pas donner une liste exhaustive des radars pièges mais bien des exemples, 72 au total. Parmi eux, deux toulousains. Un radar sur la rocade de Montauban situé en descente et « sur une partie autrefois limitée à 110 km/h mais désormais à 90 », comme en témoigne Sergio B. Ainsi qu’un sur la N124. « L’un des radars les plus lucratifs » de la région, selon Dominique B.

 

1 problème : 7 solutions !

Qu’attend l’association du gouvernement ? Un meilleur moyen de sécuriser la route. « On ne demande pas forcément la suppression des radars répertoriés mais un réaménagement, affirme le délégué général. Il faut éradiquer le sentiment de piège pour une meilleure acceptation des règles ». Dans cette optique, sept solutions sont proposées par 40 millions d’automobilistes. Rappeler la vitesse limite au niveau du radar, éviter les radars en descente ou encore doubler les panneaux de signalisation de chaque côté des voies sur l’autoroute. Manuel Valls n’a que l’embarras du choix !

Au micro de Jean-Michel Aphatie sur RTL lundi matin, le ministre de l’Intérieur s’est exprimé sur le sujet. « La limitation de la vitesse n’a qu’un seul objectif : sauver des vies, assure-t-il. La vitesse excessive est la cause principale des accidents mortels et il y a 66% de morts en moins à proximité des radars. Donc je ne faiblirais pas, je ne baisserais pas la garde. » Mais de préciser que, malgré tout, il examinera « avec intérêt évidemment les propositions qui aujourd’hui sont faites » par l’association.

 

Article de Joséphine Durand

Pour voir la carte des radars toulousains, cliquez ICI