Congrès de l’UNEF : « on veut des mesures concrètes pour la rentrée 2013 »

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Jusqu’à dimanche, plus de 1000 délégués de l’UNEF participent au 83ème Congrès national du syndicat étudiant au Centre de Congrès Pierre Baudis pour débattre sur l’enseignement supérieur, la précarité et le logement. Geneviève Fioraso, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, était présente ce jeudi à Toulouse pour renouer le dialogue avec la jeunesse.

 

« On en a marre des grandes déclarations, on veut des mesures concrètes », affirme Mathieu Landau, attaché de presse de l’UNEF. Réuni à Toulouse, le premier syndicat étudiant de France avait pour objectif « d’interpeller la ministre et de lui montrer [son] impatience et [son] insatisfaction », précise Mathieu Landau qui espère une rentrée 2013 moins difficile que la précédente. « On lance aujourd’hui un ultimatum, ajoute-t-il. S’il n’y a pas de réponse, il ne faudra pas s’étonner que les jeunes se mobilisent pour montrer leur mécontentement ».

 

« Le contrat du Président de la république n’est pas rempli »

Emmanuel Zemmour, président de l’UNEF, développe quant à lui les revendications des étudiants. « Ils veulent des mesures qui les concernent et favorisent leur réussite ». Egalité face aux diplômes, démocratisation, amélioration des conditions de vie. Telles sont les attentes d’un syndicat insatisfait de la politique actuelle. « Le contrat du Président de la république en matière de conditions de vie n’est pas rempli », s’attriste Emmanuel Zemmour. S’il interpelle la ministre, il lui confirme cependant son soutien, « si [sa] politique va dans le sens de l’égalité entre étudiants ».

Geneviève Fioraso s’est voulue rassurante. « Je veux renforcer l’accès du plus grand nombre à l’éducation. C’est est un défi économique, social, moral ». Avant de préciser que « l’essentiel est la réussite des étudiants, la justice sociale, la parité et l’excellence pour tous ». Parmi les mesures au programme, on retiendra une rénovation des méthodes d’enseignement, la requalification les filières professionnelles et technologiques ou encore l’amélioration de l’insertion.

 

« Y a du fric pour les facs dans les poches de Cahuzac »

En marge du congrès, des étudiants du Mirail, de Paul Sabatier et de l’IEP ont manifesté leur colère, espérant être entendus par la ministre. « Y a du fric pour les facs dans les poches de Cahuzac ». « L’éducation n’est pas une marchandise, l’université n’est pas une entreprise ». « Fioraso, Pécresse, même combat ». « Pas de fac d’élite, pas de fac poubelle, à bas les facs concurrentielles ». Tels étaient les slogans scandés par les étudiants devant le Centre de Congrès.

« On est venu interpeller la ministre, explique Narymane, étudiante à Paul Sabatier mandatée par la Coordination des Etudiants de Toulouse. On veut une université libre, gratuite et ouverte à tous et l’abrogation du projet de loi ESR ». Alexandre, étudiant à l’IEP, dénonce quant à lui « l’austérité qui affecte l’enseignement, le désengagement financier de l’Etat, l’augmentation des frais de scolarité et les coupes budgétaires ».

 

Article de Joséphine Durand