Fermeture de classe : « On n’a pas envie d’avoir 30 élèves par classe l’an prochain »

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A la suite l’annonce par l’inspection d’académie de fermer une classe de l’école élémentaire Lespinasse dès la rentrée prochaine, les parents d’élèves de la FCPE 31 ont investi ce mardi les lieux dans l’espoir d’obtenir l’annulation de la décision.

 

« On n’a pas envie d’avoir 30 élèves par classe l’an prochain en CP ». Tel est l’appel lancé par le groupe de délégués de parents d’élèves de la FCPE qui occupait l’école Lespinasse. L’objet de leur protestation : la suppression d’une classe dès septembre 2013. Une décision prise en février lors du dernier conseil départemental de l’éducation nationale (CDEN) par l’Inspection d’Académie, au vu d’un comptage erroné, selon Karine Monneau, déléguée FCPE. « Ils ont compté 152 élèves à la rentrée 2013, nous en avons compté 164. »

Dès l’annonce, les délégués des parents d’élèves en ont référé à l’inspection académique. Leur réponse ? « Ils nous ont affirmé qu’ils seraient vigilants au mois de juin, lors du prochain CDEN », précise Karine Monneau. Les parents ont alors fait appel à la Mairie pour s’assurer de l’erreur de calcul. « Leur comptage est en accord avec le notre. Le problème, c’est que la façon de compter est une nébuleuse », ajoute la déléguée de la FCPE.

Qui sont donc les 12 élèves oubliés par l’Académie ? Karine Monneau affirme, déçue, que l’académie n’a « pas pris en compte les élèves et les enseignants de la CLIS (classe pour les élèves en difficultés ou en situation de handicap), parce que ça fait chuter la moyenne nombre d’enseignants / nombre d’élèves. Pour une fois qu’une école a une dimension humaine, que l’équipe travaille bien, est cohérente… La machine a pris le pas sur l’éducation ! »

Non contents d’avoir obtenu la promesse d’une révision des chiffres en juin, les parents d’élèves ont décidé d’investir l’école Lespinasse. Après avoir rencontré la directrice, ils ont été reçus par une adjointe du directeur d’académie. « Mme Méry nous a assuré que notre situation serait réexaminée, précise Karine Monneau. Mais elle refuse pour l’instant d’annuler la fermeture de la classe ». La déléguée assure que la rencontre s’est bien passée mais n’est pas pleinement satisfaite : « nous somme ressortis sans écrits, sans certitude, nous n’avons que leur parole. Nous allons donc rester très vigilants. »

 

Article de Joséphine Durand