NKM : « la France subit une crise morale, économique et sociale »

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A Toulouse pour intervenir à Futurapolis sur les villes intelligentes ce vendredi, Nathalie Kosciusko-Morizet était aussi présente jeudi soir pour un café politique. La grande favorite des primaires UMP pour les municipales parisiennes revient sur l’actualité, accompagnée de son ami de longue date, également candidat mais à d’autres municipales : Jean-Luc Moudenc.

 

« Que savaient le Président de la République et le Premier ministre ? ». C’est la question que se pose la députée de l’Essonne sur l’affaire Cahuzac. « Jean-Marc Ayrault a quand même annoncé devant des millions de Français qu’il avait un doute sur Cahuzac, explique-t-elle. N’était-il pas alors plus raisonnable d’organiser le gouvernement autrement ? ». Et d’ajouter que depuis les révélations de l’ancien ministre du budget, « la France subit une crise morale, qui vient s’additionner à une crise économique et sociale. On ne pourra se sortir de cette situation insupportable qu’avec la vérité ».

Les déclarations de patrimoine demandées par Matignon aux ministres sont-elles la solution ? « Ça peut-être une bonne chose, assure Nathalie Kosciusko-Morizet. Mais ça ne résout pas le problème. On devrait plutôt s’inspirer du système américain de commissions qui enquêtent sur les candidats ».

Qui dit Etats-Unis, élections et candidats dit primaires. Et justement, l’UMP s’y met à l’occasion des prochaines municipales. En effet, six candidats sont actuellement en lisse dans le parti de l’opposition. Et même si elle est largement favorite, NKM devra passer par la case élection pour être officiellement investie candidate UMP à la Mairie de Paris. Grande nouveauté de ces primaires ? Tous les Parisiens inscrits sur les listes électorales pourront voter. « Je trouve que c’est un très bon système, affirme la candidate en campagne. C’est plus transparent et donne la possibilité aux électeurs de devenir acteurs dès le début. Ils sont plus impliqués, ce qui est important dans ce contexte de crise de confiance ».

Qu’en pense Jean-Luc Moudenc, fraîchement investi candidat aux municipales sans avoir souffert d’aucune concurrence ? « C’est un très bon système…quand il y a plusieurs postulants ! Ici ce n’était pas le cas mais s’il y avait eu d’autres candidats, j’aurais aimé participer à des primaires. ».

 

Article de Joséphine Durand