Moudenc : « Christine de Veyrac n°2 de ma liste ? Pas inenvisageable. »

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Ce mardi soir, la Commission Nationale d’Investiture de l’UMP  « a accordé, à l’unanimité, l’investiture de notre mouvement à Jean-Luc Moudenc pour les élections municipales à Toulouse ». Choisi pour ses qualités de rassembleur, il doit maintenant réussir à unir la droite et le centre toulousain. Pour Toulouse Infos, ce dernier revient sur son investiture et sur le travail qui lui reste à accomplir.

 

 

Toulouse Infos : Quelle est votre première réaction à ce choix de l’UMP ?

Jean-Luc Moudenc : Positive bien sur. Cette décision a le mérite de mettre les choses au point longtemps avant l’échéance. Elle marque la fin des supputations, des rumeurs de parachutage ou des tractations. Il faut maintenant se mettre au travail et construire l’unité qui est nécessaire.

TI : La manière (unanimité et rapidité du choix), doit vous satisfaire…

JLM : C’est une preuve de confiance. Pour quelqu’un comme moi qui a connu une traversée du désert suite à ma défaite en 2008, cela prouve que mon travail a payé. Et puis, c’est une décision de clarté qui va nous permettre de travailler sur l’unité à droite et au centre dès maintenant. C’est un avantage par rapport à 2008 où je n’ai été investi qu’en octobre.

TI : Pour l’UMP, Toulouse est un « territoire de reconquête », vous avez eu des directives sur la manière de gérer la situation en local ?

JLM : Nous devons être unis. L’élection se jouera sur notre capacité à rassembler le plus largement dès le 1er tour. Je pense à l’UMP, à l’UDI, au MoDem mais également à la société civile qui doit nous amener sa représentativité et sa compétence. Cette investiture est la pierre angulaire de la reconquête mais nous devons réussir ce grand rassemblement.

TI : Avec cette investiture, votre élection de juin dernier comme député et un premier sondage qui est plutôt favorable (par rapport à l’UDI), vous apparaissez maintenant comme indiscutable. Quand et comment allez-vous tendre la main à Christine de Veyrac et René Bouscatel ?

JLM : Ma porte est toujours ouverte. Je suis à leur disposition dès qu’ils le souhaitent. Plus tôt l’unité est réalisée, plus fort nous serons au combat. Mais en vérité, le processus a déjà commencé. François Chollet du groupe Toulouse Métropole m’a apporté son soutien tout comme Jean-Jacques Bolzan qui est une des figures principales de l’UDI. Mais le plus symbolique est que le sénateur UDI Alain Chatillon ait tenu à être présent à mes cotés, lors de mon investiture, pour appeler à l’unité.

TI : A quelle hauteur êtes-vous prêt à faire des efforts pour introduire des membres de l’UDI ou du MoDem dans votre liste ? Est-il envisageable de retrouver Christine de Veyrac n°2 de votre liste ?

JLM : Il faut d’abord savoir ce que souhaitent l’UDI et le MoDem. La discussion est ouverte et nécessaire. Concernant Christine de Veyrac, ce n’est pas inenvisageable. Elle dit avoir des idées pour Toulouse, si elle veut s’investir à nos coté, ce n’est pas un problème. Il ne faut pas qu’elle mène son combat de son coté, elle doit s’investir dans le cadre d’un projet commun.

TI : Quelles sont les prochaines étapes de votre campagne ?

JLM : Il reste trois choses à faire d’ici l’été : intensifier notre présence sur le terrain, finir d’écrire notre projet et parachever l’unité. Nous devons être en ordre de bataille en septembre pour le début de la campagne.

 

Propos recueillis par Guillaume Truilhé