La Cité du Parc, une situation critique qui peine à évoluer

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Le 21 septembre 2001, l’explosion de l’usine AZF a traumatisé sévèrement les esprits de tous les habitants de la ville de Toulouse. En première ligne, la Cité du Parc a été directement victime de la catastrophe. 12 ans après, aucuns gros travaux de rénovation n’ont été réalisés pour minimiser les dégâts.

 

Depuis 2001, la Cité du Parc n’a quasiment pas bougé. Aucuns réels travaux n’ont été mis en œuvre pour rénover ce petit « village » de 1000 habitants. En 2005, la Mairie a pris la décision de raser complètement le bâtiment B à cause des trop lourds dégâts subis, expulsant dans le même temps tous ses occupants. Pour les trois autres bâtisses, rien n’a changé depuis. « Ces constructions datent de 1960, et tout est d’époque. Dans les colonnes descendantes (toilettes et eaux usées), il y a énormément de dépôts. La pression est trop forte et il arrive souvent que certains tronçons exposent. Il faudrait tout changer » s’exaspère Jean-François Grelier, président du Conseil Syndical de la Cité du Parc. Le chauffage au sol est aussi en très piteux état. Mauvaise isolation, réception de la chaleur mal équilibrée entre les logements, « à cause des fuites, une quinzaine d’appartement ne peuvent plus se chauffer. Pour les autres, il payent environ 900 euros par an ».

 

Une situation en passe d’évoluer ?

Lundi 25 mars, une OPAH (Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat) a été votée à l’unanimité lors de l’Assemblée Générale. Cette opération devrait permettre l’obtention d’un diagnostic. « Nous devrons mandater un architecte pour mettre en place le devis des travaux. Il nous faut des solutions chiffrées ». Pour monter ce projet, « nous avons besoin de possibilité de financement. Le frein majeur provient principalement du concept de la copropriété. Ici, 75% des propriétaires sont des bailleurs qui sont totalement désintéressés de la vie de la cité. Il existe un véritable problème de gouvernance ».

 

Article de Rémi Beaufils